– Salut les filles, assoyez-vous j’ai fait du bon thé.
– Il est « sympathique » ton service à thé dépareillé Béatrice!
– Tu ne sais pas que c’est sa tante Germaine qui lui a offert?
– Ben oui que je le sais, mais bon, je voulais lui dire encore!
– Lâchez-vous les filles et écoutez ce que j’ai à vous raconter…
Conversation de
cuisine en fin d’après-midi. Béatrice reçoit ses amies, la cuisine s’anime et
les rires se mêlent aux exclamations d’empathie. Allez, racontes-en une autre
de tes belles histoires. On aime ta fiction, on aime tes élucubrations!
« Divagation », Ginette, pas « élucubration », répond
Ginette. Les amies rient de bon cœur en se regardant avec tendresse.
Voilà l’esprit dans
lequel m’a emportée ce livre. L’auteure sait nous emmener en toute sécurité dans
sa douce folie. Réussir à rester dans la simplicité n’est pas chose facile dans
notre paysage littéraire. La peur d’un lectorat pseudo-exigeant pousse les
auteurs à trop en faire (ou plutôt trop en écrire). Madame Detiège n’embarque
pas dans cette mode. Au cours des 77 histoires pour les « grands »
enfants, elle nous présente plutôt une littérature assumée.
Des textes de « fictions »
côtoient quelques courtes histoires de « frictions ». C’est à grandes
gorgées d’impressions réelles et irréelles qu’elle nous sert un ouvrage prêt à
être offert à un être cher ou à être siroté bien assis, seul, au fond d’un
fauteuil confortable. Ensuite vous en parlerez avec vos meilleures copines!
– J’ai particulièrement apprécié « Le Calendrier cubain »!
– Non attend de lire « L’histoire d’Angela à la page 109 »!
– Oh non, moi les filles, c’est « L’homme à la photo »!
– Béatrice, toi, tu as toujours les meilleures histoires!
– Qui prend un dernier thé, pour la route?
Dès l’enfance l’auteure,
qui est originaire de Belgique, écrit des saynètes animalières. Plus tard elle
obtient une maîtrise en littérature à l’Université Libre de Bruxelles et
s’ancre à Montréal en tant que libraire.
Merci Béatrice de nous
avoir invités chez toi!
Sandra
Paré, pour LaMétropole.com