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Ne touchez pas À la loi 101

Faisant observer que la Commission des normes du travail pourrait être mise à profit pour faire respecter le droit des citoyens de travailler en français. Lors de la conférence
«Maîtres chez vous» du regroupement Forces Jeunesse samedi à Montréal, Mme de
Courcy a réitéré que le projet de loi 14 propose des moyens pour renforcer
l’usage du français dans toutes les sphères de la société, sans toutefois
l’opposer aux autres langues. Devant un auditorium rempli
de jeunes adultes, au Coeur des sciences à l’UQAM,

Mme de Courcy a déclaré
qu’il fallait moderniser la
Charte de la langue française «pour que le Québec continue
d’avancer». La ministre a ajouté que la
meilleure façon pour les immigrants de s’intégrer était de travailler ou
d’étudier en français. En ce qui concerne le
domaine du travail, le projet de loi 14 prévoit, entre autres, l’imposition aux
petites entreprises de 26 à 49 employés les mêmes obligations de francisation
que celles exigées des sociétés de plus de 50 employés. Samedi, Mme de Courcy a
noté que la Commission
des normes du travail aura le rôle d’accompagner les travailleurs se sentant
lésés dans leur droit de travailler en français, un nouveau mandat pour cet
organisme.

«Le droit de travailler en
français sera plus accessible aux travailleurs, en particulier ceux qui ne sont
pas régis par une convention collective. La Commission des normes
du travail pourra les accompagner dans le cas de litiges, c’est un rôle qu’elle
n’avait pas auparavant», a-t-elle déclaré. Selon Mme de Courcy, sans
l’implication de la
Commission des normes du travail «le travailleur hésitait
beaucoup à faire des réclamations, ou même des revendications au sujet de son
incompréhension par rapport à des postes bilingues, ou le fait de travailler en
anglais ou dans une autre langue à tous les jours».

Avec les nouvelles dispositions,
le travailleur «sera accompagné, donc protégé aussi,» a-t-elle soutenu. Mme de Courcy a noté que
les petites entreprises recevraient du soutien pour se plier à ces nouvelles
obligations. La ministre a également
discuté de la place du français au Québec. Elle a reconnu que le
bilinguisme et le multilinguisme étaient souhaitables au plan individuel, «mais
le bilinguisme institutionnel, et le bilinguisme généralisé de la langue de
travail au Québec, nous fait reculer individuellement et collectivement».

«Nous voulons encourager le
bilinguisme individuel, mais sur le plan des institutions, il faut réaffirmer
que le français est la langue normale et habituelle. C’est notre langue commune
et c’est elle qui doit être utilisée dans les échanges entre le gouvernement et
les citoyens», a-t-elle déclaré. Par ailleurs, la ministre a
fait valoir que dans le monde globalisé d’aujourd’hui, il ne suffisait plus de
seulement connaître l’anglais. «Selon moi, il est temps au
Québec que l’on s’adapte à la réalité du XXIe siècle, et que l’on encourage
l’apprentissage d’une troisième langue, voire d’une quatrième, d’une cinquième,
dans les écoles et les cégeps», a déclaré la ministre.

Mme de Courcy a encouragé
des membres de l’auditoire à se prononcer sur le projet de loi en soumettant
leurs commentaires en ligne.