important dispositif policier avait été déployé pour la manifestation et des
agents certains à cheval et d’autres portant boucliers et matraques ont
rapidement ordonné à la foule de se disperser. L’hélicoptère de la Sûreté du Québec pouvait
être vu et entendu au centre-ville de Montréal. La plupart
des manifestants qui ont eu affaire à la police ont reçu un constat
d’infraction pour attroupement illégal et pour avoir enfreint le règlement
municipal P-6. Ce règlement stipule, notamment,
que le trajet d’une
manifestation doit être remis à l’avance aux policiers et qu’il est interdit de
manifester le visage couvert, a précisé le commandant Ian Lafrenière,
porte-parole du SPVM, tout en ajoutant que les fautifs recevront un constat
d’infraction de 637 $.
D’autres
manifestants ont été arrêtés pour des actes isolés et environ 12 personnes ont
été appréhendées pour des infractions au code criminel. M. Lafrenière a cité la
possession de matériel incendiaire, l’entrave au travail des policiers, des
menaces, des voies de fait et des méfaits sur des véhicules de police comme les
raisons de ces arrestations. Il a également indiqué que des balles de golf et
des canifs avaient été trouvés lors de la manifestation.
MANIFESTATION ILLÉGALE
Le SPVM
avait déclaré la manifestation illégale peu après son lancement à l’heure de
pointe. Le Collectif opposé à la brutalité policière, groupe organisateur de la
manifestation, en avait donné le coup d’envoi à 17 h 00, tout près du quartier
général de la police municipale. Les
policiers ont d’abord permis la marche en avertissant qu’aucune infraction ne
serait tolérée, mais, peu de temps après, ils ont ordonné aux manifestants, qui
étaient alors quelques centaines, de rentrer chez eux. La
majorité a obtempéré, et la manifestation s’est scindée en plusieurs petits
groupes avant de prendre fin moins de trois heures après son coup d’envoi.
Deux
groupes de personnes qui ont continué à marcher ont toutefois été encerclés par
la police, un premier au coin des rues Sainte-Catherine et Sanguinet et
l’autre, à l’angle de Sainte-Catherine et Hôtel-de-Ville, au centre-ville, a
fait savoir le sergent Laurent Gingras, un autre porte-parole du SPVM.
AUCUN CAS DE VANDALISME IMPORTANT
Par
ailleurs, des journalistes de La Presse Canadienne sur place n’ont remarqué aucun
cas de vandalisme important. La police
a par ailleurs précisé que quatre manifestants avaient subi des blessures
mineures et que deux policiers ont été conduits à l’hôpital au cours de la
soirée. M. Gingras a expliqué qu’un agent a eu des dents cassées au début de la
manifestation, et qu’une policière a plus tard été transportée par
Urgences-Santé en raison d’un malaise.
La police
avait averti que la circulation serait perturbée par la manifestation à l’heure
de pointe, mais elle a précisé plus tard dans la soirée qu’il n’y avait pas eu
de problèmes de circulation majeurs au centre-ville. Les
policiers du SPVM étaient appuyés par ceux de la Sûreté du Québec. Des
policiers des villes de Gatineau, d’Ottawa, de Laval, de London et de Toronto
ont aussi assisté à la manifestation en tant qu’observateurs.
Des
manifestants scandaient « police partout, justice nulle part », et au moins
une personne portait une affiche qui faisait référence à la policière au numéro
de matricule 728, devenue célèbre après avoir été filmée en train de poivrer
des manifestants le printemps dernier. Dominique
Cyr, un étudiant qui prenait part à la marche, a décrit la police comme étant
très agressive dès le début de la manifestation. Son amie Cynthia St-Germain a
déploré qu’il y avait selon elle « plus de policiers que de
manifestants ». Tous deux
ont affirmé avoir participé à la manifestation en raison de la brutalité
policière dont ils disent avoir été témoins lors des rassemblements étudiants
du « printemps érable ».
La police
a agi rapidement pour disperser les foules. Au moins un groupe de touristes, à
Montréal pour assister à un combat extrême, s’est fait ordonner de se déplacer
de la façade de leur hôtel. La
manifestation contre la brutalité policière a fréquemment été ponctuée
d’affrontements entre des manifestants et des agents de la paix montréalais et
au fil des ans, plusieurs actes de saccage y ont été commis.
L’année
dernière, près de 2000 personnes ont manifesté. Le SPVM avait procédé à une
foule d’arrestations, au point où 226 personnes avaient été arrêtées. De plus,
sept policiers et deux manifestants avaient été blessés. Il y a
deux ans, plus de 250 personnes avaient été arrêtées.
SIX PERSONNES ONT COMPARU
Mise à jour le 17 Mars 2013 – 6h30
manifestation contre la brutalité policière qui s’est tenue vendredi au
centre-ville de Montréal. Le Service
de police de la Ville
de Montréal (SPVM) a confirmé que six personnes ont comparu par
vidéoconférence, sous des accusations d’agressions armées contre un agent de la
paix, voies de fait et entrave. De nombreux manifestants arrêtés vendredi ont
été relâchés sous promesse de comparaître à une date ultérieure, qui n’a pas
été précisée.
Anie
Lemieux, du SPVM, a précisé qu’une des personnes arrêtées était également visée
par un mandat d’arrestation. Une autre demeurera détenue jusqu’à sa comparution
en début de semaine, parce qu’elle avait déjà rompu un engagement de se présenter
d’elle-même à la cour.
Vendredi
soir, près de 250 personnes ont été interpellées à Montréal lors de la
traditionnelle manifestation du 15 mars. Année après année, cet événement donne
lieu à des affrontements entre la police et des manifestants, et ce, depuis une
quinzaine d’années. La plupart
des manifestants qui ont eu affaire à la police ont reçu un constat
d’infraction pour attroupement illégal et pour avoir enfreint le règlement
municipal P-6. D’autres manifestants ont été arrêtés pour des actes isolés et
environ 12 personnes ont été appréhendées pour des infractions au code
criminel.
Une
policière a été victime d’un malaise et un policier a eu le visage tuméfié par
un coup de genou. Chez les manifestants, la police a également rapporté quelques
blessures mineures.