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Les mÉdecins disent non!

Le
gouvernement voulait étaler sur deux années de plus des dispositions de
l’entente salariale signée par les libéraux avec les deux fédérations
médicales, dans un effort en vue d’atteindre le déficit zéro en
2013-2014. Les
pourparlers ont toutefois achoppé, selon le ministre de la Santé, Réjean Hébert. Il n’a
pas été possible d’arriver à une entente et il s’en est désolé, dans un point
de presse mercredi à l’Assemblée nationale, à Québec. Dans son
budget de l’automne dernier, le ministre Nicolas Marceau avait déjà ciblé
l’explosion des salaires des médecins.

Peu après, le gouvernement péquiste a
manifesté son intention de reporter sur sept ans, plutôt que les cinq ans
prévus, certaines allocations de l’entente signée en 2011 par le gouvernement
Charest. Or M.
Hébert a indiqué que l’entente est « extrêmement contraignante » et que
le gouvernement est « incapable de la rouvrir ». « Nous
ne sommes pas arrivés à une entente, donc je ne peux pas vous dire que cela
s’est bien passé », a-t-il déclaré.

UNE ENTENTE DES LIBÉRAUX DE 100 MILLIONS $

Il faudra
vivre avec cette entente, a-t-il ajouté. Selon le ministre, les efforts
demandés équivalaient à environ 100 millions $, un chiffre que contestent
toutefois les médecins. La Fédération des médecins omnipraticiens (FMOQ),
une des deux parties prenantes avec la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ),
refuse pour sa part de parler d’échec.

Selon le
directeur des communications de la
FMOQ, Jean-Pierre Dion, c’est le gouvernement qui a décidé de
mettre fin aux échanges, qui étaient apparemment « courtois ». « Cela
s’est fait de façon amicale, en plus, pas comme s’il y avait eu beaucup de
tirailllements, sans crise, sans coups de poings sur la table, a-t-il dit dans
un entretien téléphonique. Cela s’est fait naturellement, c’est pour cela que
nous étions surpris ce matin (mercredi). »

La
fédération soutient qu’elle était prête à faire des accommodements pour
2013-2014, mais qu’il fallait pouvoir se rattraper au cours des années
subséquentes, sans réduction sur la somme totale de l’enveloppe. « Nous,
on est parlable, mais l’argent (prévu dans une entente)…il faut qu’il soit
dévolu aux médecins. » Il y a eu
quelques rencontres en janvier et février, et « dernièrement le
gouvernement a fait savoir que les propositions de la FMOQ n’étaient pas
satisfaisantes et qu’il allait respecter intégralement les ententes », a
dit M. Dion dans un entretien téléphonique.

Le
porte-parole de la FMOQ
se demande toutefois d’où sort le montant de 100 millions $ cité par le
ministre. M. Dion estimait que les sommes en jeu étaient bien supérieures. De même, la FMSQ soutient que les
sacrifices demandés atteignaient les 300 millions $, soit 100 millions $ pour
les omnipraticiens et 200 millions $ chez les spécialistes. La FMSQ affirme que M. Hébert « en a
manqué des bouts » dans les négociations.

De son
côté, le président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, a minimisé les
déconvenues de son gouvernement avec les médecins. À la
sortie de la séance du conseil des ministres, en après-midi, il a assuré que
les 100 millions $ ne seront pas retranchés dans les services à la population.
Par ces négociations, il voulait en quelque sorte accumuler une provision pour
éventualité, un « coussin », comme il l’a dit.

« Il
peut toujours arriver des événements où il peut y avoir une pression, un
événement particulier qui nécessite une injection additionnelle (…). C’est
dans ce contexte-là qu’on a approché les deux associations. On était dans le
bon état d’esprit. » Selon lui,
les propositions des fédérations n’étaient « pas avantageuses pour les
contribuables ».

LA RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS 6,6 MILLIARDS $

La
rémunération totale des médecins passera de 5,2 milliards $ en 2011-2012 à 6,6
milliards $ en 2014-2015. De 2012 à
2015, la hausse de la masse salariale équivaut à 8,7 pour cent par année. 

L’INFORMATION REPRODUITE SEMBLE PRÉSENTER UN DEGRÉ POSSIBLE DE
MANIPULATION DE L’OPINION PUBLIQUE. ON N’EST JAMAIS ASSEZ PRÉVENU.