C’est l’application d’une recette qui a fait ses preuves, ici celle classée
sous le dossier « film d’action », avec toutes ses obligations et ses passages
obligés. Sauf que les créateurs de Les représailles se surpassent, cette fois-ci. En plus
de retourner tous les clichés liés au genre, leur projet a toutes les
caractéristiques d’un jeu vidéo, avec ses « niveaux », ses « boss », ses
nombreux moyens de transport, ses armes diversifiées et ses munitions à
l’infini… Restart from
checkpoint?
Pire encore, on
dirait presque un film conçu comme une bande-annonce, c’est-à-dire à l’envers.
On imagine la réunion de production : « Qu’est-ce qui serait cool dans une bande-annonce? Des
explosions, des cascades, Bruce Willis? Parfait. Des images de
montagnes, des armes sophistiquées? Ok. On oubliait presque Channing Tatum! C’est comme si c’était fait…
Ça nous prend une chicks aussi. Mais là… est-ce qu’on fait un film à partir
de ça? ».
Pas évident. La
cohérence en souffre beaucoup, tout comme l’intrigue – très secondaire dans ce
genre d’aventure de toute façon. C’est pourtant le contexte qui rend l’action
palpitante, les cascades enlevantes et les héros attachants; quand on a
l’impression que c’est plausible, le danger est plus réel, plus prenant…
Aucune 3D ne peut remplacer un bon contexte (et cette fois-ci ne fait pas
exception).
Les muscles de Dwayne « The Rock » Johnson, tout droit tirés
des années 80, sont aussi anachroniques que l’intrigue inspirée de la Guerre
froide (on ne s’en sauve pas) et de la fameuse arme nucléaire. Le meilleur
moment du film, il faut bien l’avouer, est d’ailleurs directement lié à ce
problème de l’armement atomique et à la bêtise de dirigeants tellement fiers
qu’ils préféreraient l’anéantissement total à l’abandon du programme
nucléaire… Dans cette scène hilarante, le « film » prend enfin le temps de
rire de lui-même, mais surtout des Nord-Coréens, comme il se doit dans un film
de cet acabit. Ce sont les nouveaux ennemis de l’Amérique, voyez-vous…
Mais les explosions
satisfont-elles (c’est tout ce qu’il convient de demander)? Bof. Le montage et
le cadrage trop serrés rendent les combats à mains nues plus brutaux mais bien
moins impressionnants, tandis que les effets spéciaux sont moyens, au mieux.
Peut-être que le réalisateur Jon M. Chu, qui est surtout responsable des
films de danse Step Up 2: The Streets et Step Up 3D (il a aussi réalisé le documentaire Justin Bieber: Never Say
Never), s’est trompé de film, parce que maintenant qu’on y pense,
c’est vrai que la musique est très bonne dans G.I.
Joe: Les représailles…
SYNOPSIS
Depuis que le Cobra Commander et Destro ont été emprisonnés, les G.I. Joe travaillent dans l’ombre à rétablir l’ordre sur l’échiquier mondial. Ils ignorent cependant qu’un espion de Cobra s’est infiltré à la Maison-Blanche et agit à la place du Président. Lorsque l’unité de Duke et de Roadblock est décimée, les survivants s’unissent afin de stopper la menace nucléaire qui s’abat sur le monde. Pour les aider, l’ancien général Joe Colton, fondateur des G.I. Joe, reprend du service, pendant que Snake Eyes mène de son côté une enquête afin de déterminer les responsables de l’évasion des prisonniers.
Source : cinoche.com