La réponse est maintenant connue. C’est qu’ils fonctionnent à l’électricité!
Cette question taraudait les chercheurs de l’IREQ, l’Institut de recherche
d’Hydro-Québec, car on se demandait, comme vous et moi, comment se faisait-il
que les écureuils pouvaient traverser les câbles électriques sans recevoir de charges
mortelles? Le fruit de cette étude a demandé vingt-deux ans
d’observations. Voici ce qu’en dit
Richard Longpré, le directeur du groupe de recherche attitré.
« Nous avons
expérimenté diverses situations en soumettant une trentaine d’écureuils à des
degrés d’exposition au courant électrique. Et peu importe la dose, les
écureuils gambadaient sur les câbles comme si de rien n’était. Mes collègues
n’en revenaient pas. »
LA RAISON, LES NOIX
C’est tout à fait par hasard qu’ils
obtiendront la réponse à leurs questions. « À un moment donné, nous avons
privé les écureuils de leurs noix. Une sorte de jeûne, si vous voulez, car ils
étaient nourris avec d’autres éléments. C’est là qu’on s’est rendu compte de
leur vulnérabilité, car dès qu’ils posaient la patte sur une ligne électrique,
c’en était fini. Ils étaient foudroyés instantanément », raconte M.
Longpré. Les chercheurs se sont donc tournés vers la noix en étudiant sa
composition moléculaire. Ils ont découvert la particule E47C qui agit comme un
paratonnerre contre les décharges électriques.
Selon un reportage du Daily Mail, un photographe anglais a capturé, avec
son appareil-photo, un combat acharné entre deux écureuils fouisseurs
d’Afrique du Sud dans un parc national namibien. Sur la photo, un
écureuil a envoyé au tapis un envahisseur afin de sauvegarder les noix de son territoire. Ce qui est très drôle, c’est que ce
courageux petit animal semble pratiquer le kung-fu.
UNE
ÉTUDE ULTRASECRÈTE SUR L’HOMME
Une
fois la découverte confirmée, le bureau de la présidence d’Hydro-Québec a donné
l’ordre d’appliquer les mêmes tests à un être humain. L’idée étant que si
l’absorption de noix par l’homme le prémunissait des chocs électriques, on
pouvait rendre un grand service aux monteurs de lignes. Évidemment, ce
dossier a été classé « top
secret » car la société d’État ne
souhaitait pas que des expériences sur des sujets humains soient portées à la
connaissance du public. C’est La
Métropole qui a mis la main sur le document sulfureux. On y
apprend que le choix s’était d’abord porté sur une femme, par soucis d’équité,
mais on craignait qu’une grave conséquence de ces tests soit l’infertilité.
On
s’est donc tourné vers l’homme, avec une marge de risque très mince du côté de
l’impuissance. L’homme choisi a été un aliéné de l’hôpital Louis-H Lafontaine,
sans famille connue. Cette sélection a été intentionnellement voulue pour
empêcher des poursuites de proches si l’expérience tournait mal. L’homme a été
placé en cabine après avoir ingurgité une bonne ration de noix. Et puis on lui
a appliqué de légères doses. L’individu tressaillait de convulsions, preuve
d’un réel malaise. On a donc mis fin rapidement aux séances, qui ont même
indisposées les chercheurs participants. Surtout au moment où les yeux
globuleux sortaient de leurs orbites comme dans des cas de maladie de Basedow.
LA CONCLUSION
L’IREQ a poursuivi quelques mois encore
avec les écureuils et le résultat invariablement était concluant, les écureuils
sont protégés de possibles électrocutions grâce à cette molécule. Il y a une
interaction métabolique singulière qui se produit, qui crée cette barrière de
protection. Si l’humain se mettait à faire la même chose, même en se gavant de
noix, il n’y parviendrait pas. Son
métabolisme ne le permet pas. Et mieux encore, Hydro-Québec a rendu un fier
service aux biologistes, qui se demandaient de leur côté comment se faisait-il
qu’il y avait chez ce petit mammifère une nervosité constante qui faisait en
sorte que l’animal ne demeurait en place jamais très longtemps. C’est qu’il est
continuellement agité par ces réserves électriques accumulées lors de son
parcours sur les câbles électriques. C’est pourquoi il est presque impossible
d’en capturer un à mains nues. Cette découverte lance de nouvelles pistes
d’études en santé humaine.