Il y a
deux semaines, le maire Michael Applebaum a demandé aux résidants de Montréal
de choisir entre deux options qui laissaient à désirer: ne pas remplir les
nids-de-poule ou octroyer des contrats à des entreprises qui avaient été
mentionnées dans le cadre de la commission Charbonneau, qui enquête sur les
allégations de corruption dans l’industrie de la construction.
Quelque
5200 personnes ont voté en ligne, et 60 pour cent d’entre elles se sont
opposées à donner des contrats municipaux d’asphaltage à des firmes qui avaient
été pointées du doigt pendant la commission Charbonneau.
Malgré ce
résultat, les élus montréalais dont le maire Applebaum ont décidé à 58
contre zéro d’accorder les contrats lors d’une réunion d’urgence
du conseil municipal vendredi. Le maire a
fait valoir que la sécurité et le développement économique de la ville devaient
primer. Il a
expliqué que l’asphalte devait être chaude, et qu’il serait donc inconcevable
de la faire venir de l’Ontario ou de l’extérieur de Montréal.
« Les
résultats (de la consultation) montrent très clairement le dilemme auquel font
face les élus municipaux … mais on ne peut pas arrêter de boucher des
nids-de-poule et de donner des contrats », a-t-il fait valoir.
Louise
Harel, la chef
du parti Vision Montréal, a fait valoir que le fait d’être nommée à la commission
Charbonneau ne voulait pas dire qu’une entreprise était coupable. « Nous
devons être responsables. Si l’on doit choisir, nous allons choisir la sécurité
des Montréalais », a-t-elle déclaré.
NIDS-DE-POULE : LES CITOYENS PRIS EN OTAGE