Madame Gill, je vous félicite, car vous avez bien réussie à vous mettre dans la peau des personnages et leur donner vie, pour notre grand plaisir. Pauline Gill vous êtes un médium. Vous parlez aux morts!
Comme si l’auteure avait pu échanger personnellement avec la grande créatrice de mode Gaby Bernier et son proche entourage, elle nous révèle les dessous de ses créations vestimentaires bien avant qu’elles aient atterri sur le patron. En ce début du siècle dans lequel, les femmes osent à peine répondre à leur mari la belle Gaby Bernier, elle, s’affirme haut et fort dans toute splendeur.
J’ai plus petite déjà visité le 9e étage du magasin Eaton. J’ai aussi déjà tranquillement déambulé sur la rue Drummond de Montréal et j’ai probablement déjà vu de vieilles photos des créations de Gaby, mais ce livre m’a permis d’apprivoiser la diversité culturelle de Montréal de ces années, avec d’un côté les richissimes anglais et de l’autre les « pauvres » canadiens français.
Grâce à l’auteure j’ai découvert, cette grande et fougueuse créatrice, d’une innocence presque irresponsable. Époque où les tailles se féminisaient et où l’argent menait déjà Montréal, la mode et le droit de gagner son propre argent n’était pas accessible à toutes.
En lisant cet ouvrage, j’ai eue une envie saugrenue de mettre un vieux 33-tours dans le « tourne disque » et me planter l’oreille dans le cornet du système Victor. Bref, si vous réussissez à encore à vous croire à notre époque, vous avez certainement sauté un chapitre!
Sandra
Paré, pour LaMétropole.com