Le contrat
pour le projet Central Florida Commuter Rail Transit (SunRail) prévoit
l’exploitation, la répartition, l’entretien du parc de véhicules, l’entretien
des voies, le service à la clientèle, l’entretien des installations et des
quais et la fourniture de matériel. Ces tâches seront effectuées par Bombardier
Transport à partir du printemps 2014. Le service
de train de banlieue SunRail comptera sur 20 voitures de train à deux
niveaux construites par Bombardier, lesquelles commenceront à être livrées à
partir de ce printemps.
En juillet
2011, Bombardier avait remporté un contrat de 41 millions $ US pour 14 voitures
assorti d’options pour 46 voitures additionnelles.
CONCURRENCE PLUS VIVE
Par
ailleurs, dans un rapport publié dimanche, l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque
Nationale, souligne que la concurrence s’intensifie chez les constructeurs
ferroviaires. Il a noté
que les géants chinois CSR et CNR sont de plus en plus actifs sur les marchés
internationaux, tout comme les entreprises Stadler (Suisse), CAF (Espagne),
Hitachi (Japon), Kawasaki (Japon), Pesa (Pologne) et Skoda (République
tchèque).
M.
Doerksen estime toutefois que Bombardier et les deux autres plus importants
constructeurs ferroviaires au monde, Alstom et Siemens, sont bien positionnés
pour tirer leur épingle du jeu, en raison notamment de leur forte présence en
Allemagne et en France, deux des principaux marchés de la planète.
En 2012,
Bombardier Transport a connu une année difficile. Ses revenus ont chuté de 16,5
pour cent alors que sa marge bénéficiaire d’exploitation a fondu de moitié,
passant de 7,2 pour cent en 2011 à 3,6 pour cent en 2012. La
multinationale québécoise a attribué ces mauvais résultats principalement à des
problèmes d’exécution sur deux gros contrats, en Allemagne et en France.
Dans son
rapport, Cameron Doerksen mentionne toutefois trois autres facteurs: Bombardier
a connu sa pire année en 10 ans dans le domaine des locomotives, ses ventes
d’équipement de signalisation ont reculé de 14 pour cent et ses revenus
provenant de la région Asie-Pacifique ont plongé de 30 pour cent. Rappelons que
le gouvernement chinois a suspendu pendant plusieurs mois l’an dernier les
livraisons de trains à grande vitesse.
La
situation s’est améliorée depuis, mais M. Doerksen juge tout de même un peu
optimiste l’objectif de Bombardier Transport d’obtenir une marge bénéficiaire
d’exploitation de huit pour cent en 2014. L’analyste
note qu’au cours des deux prochaines années, les livraisons débuteront pour
plusieurs contrats, dont celui des nouvelles voitures du métro de Montréal. Or,
la rentabilité des premières livraisons est généralement faible.
De plus,
relève Cameron Doerksen, un seul constructeur majeur, CAF, a enregistré des
marges d’exploitation d’au moins huit pour cent ces dernières années.
L’analyste projette que Bombardier Transport dégagera une marge d’exploitation
de 6,9 pour cent cette année et de 7,7 pour cent en 2014.
Pour ce
qui est du chiffre d’affaires de Bombardier Transport, Cameron Doerksen prévoit
une croissance de 8,7 pour cent en 2013 et de cinq pour cent en 2014. À la fin
de 2012, le carnet de commandes de Bombardier Transport se chiffrait à 33,7
milliards $ US, un nouveau record. L’action
de Bombardier a perdu 2,7 pour cent lundi pour clôturer à 3,91 $, à la Bourse de Toronto.