Nietzsche, grand connaisseur de l’espèce humaine, prétendait que les aristocrates étaient mieux bâtis pour subir la pauvreté. Fâcheusement, beaucoup de pauvres n’ont pas des ancêtres nobles. Alors, pourquoi les Ministères chargés des affaires sociales, censés élaborer et mettre en œuvre des programmes de lutte contre l’impécuniosité, ne leur accordent pas une particule ou un joli titre de noblesse? Quitte à les reprendre aussitôt que la fortune leur sourit?
Certes, je pourrais donner des leçons gratuites aux chômeurs… Mais ce ne sont pas mes ancêtres qui ont décapité, il y a plus de deux siècles, le moindre sang-bleu qui leur tombait sous la main! Fallait réfléchir avant!
– Antonius Moonen
QUAND LE MAÎTRE PARLE, ON ÉCOUTE!
On dit que le snobisme est l’admiration pour tout ce qui est à la mode dans les milieux jugés distingués. La personne qui a écrit cette description ne connaît pas Antonius Moonen! L’homme est un spécialiste du phénomène, tant au niveau historique que contemporain, et ma rencontre avec l’auteur Antonius Moonen a commencé le jour où j’ai acheté le « Petit Bréviaire du Snobisme » dans une petite librairie d’un quartier supposément « huppée » de Montréal. Le libraire nonchalamment appuyé sur le comptoir me voit entrer et comme seul bonjour me dit : « Vous cherchez quoi? » UN LIVRE, triple idiot, criai-je intérieurement!
Je lui dis tout de même bonjour, car MOI je suis polie et je tourne aussitôt les talons afin de sortir prestement de cet endroit qui ne méritait aucunement ma présence et j’aperçois alors ce petit livre bleu, qui ressemble à un de ces anciens petits livres d’église. Juché sur le dessus d’une pile, on devait éventuellement prévoir le glisser entre deux ouvrages, pour y mourir de sa belle mort comme la plupart des livres qui étaient en tablette dans la librairie. Sur la jaquette était inscrit en lettre d’argent : PETIT BREVIAIRE DU SNOBISME, de quoi attirer l’attention de « Mme savoir-vivre ».
Ce jour-là, j’ai sauvé la vie de ce petit chef-d’œuvre de la sociologie behavioriste du Sine Nobilate commun. Suite à cet achat j’ai écris dans un blogue les suggestions que j’y ai trouvé, sous le titre « Que font les snobs pour être snobs », mais je désire aujourd’hui vous parler plutôt de l’auteur de l’œuvre.
Anton(ius) Moonen pratique l’art du snobisme. Cela peut sembler très proche du nombrilisme et bien loin de l’altruisme, pourtant pour lui cet art se définit en un présentéisme relationnel, se conjuguant en une forme de multilinguisme, puisque l’homme est publié en plusieurs langues.
Il a publié : « Snob extrême » (un guide snob pour les séjours aux Pôles), « Snob Appeal » (un guide érotique pour les Italiens snobs) et « Manuel de savoir-vivre à l’usage des maîtres et maîtresses de chiens » (un bréviaire pour chiens et maîtres snobs), des essais universitaires (dont certains voisinent avec des Prix Nobel de littérature!), des articles et des chroniques (dont une fût flatteusement intitulée Supersnob) et analyses (par exemple du snob-appeal du carré Hermès pour le magazine néerlandais ultraglamour La Vie en Rose ou d’une simple tranche de pain toasté pour la sérieuse Süddeutsche Zeitung!) et des conférences traitant la diversité du snobisme pour la presse internationale, des musées, des universités, etc., et, de surcroît, une préface pour The Book of Snobs de William Thackeray, désormais, vous avez l’extrême privilège de me lire sur ce blogue. Sans aucun doute, le blogue le plus snob qui soit!
Or, si vous souhaitez savoir si votre belle-mère est une snob ou qu’elle prétend juste en être; si vous souhaitez une expertise au sujet d’un champagne ou d’un événement mondain; si vous souhaitez qu’il teste le snob-appeal d’une personne, d’un événement ou d’un objet (y compris votre belle-mère); si vous avez besoin d’un coaching stimulant ou juste d’un petit remontant, voici également le site le plus snob d’ici-bas : www.snoblissime.com
La dernière parution du grand Antonius a pris cette fois-ci un chemin nouveau pour me rejoindre. Il est passé par mon iPad. C’est grâce à son dévoué ami français Vincent Retailleau, fondateur, président et éditeur de Blue of Noon, une maison d’édition numérique chinoise.
Il fût d’un professionnalisme tout près de l’héroïsme de penser à joindre une amie québécoise, auteure de livres sur le savoir-vivre, pour me parler de la nouvelle publication de son auteur. En effet, ce très séduisant éditeur a dernièrement mis sur le marché le Petit traité de snobisme, d’Antonius Moonen, un livre destiné à nous dresser le portrait hors du commun des enfants d’une société narcissique et supérieure.
On y vante les qualités d’une bonne gouvernante, autant que de comment créer une distance entre ses enfants et les gens « communs ». L’enfant excentrique est mis en valeur dans toute sa splendeur. Si vous ne connaissez ce qu’est une « régleuse » (qui endort les enfants et en prend soin pendant que les parents dorment) ou un Baby-Whisperer, vous devriez vous procurer ce livre par le biais du site : www.blueofnoon.com.hk
Au final de cette présentation qui aurait pu contenir plus de 3000 superlatifs, rimes, synonymes, pour décrire la splendeur des connaissances sur le snobisme de cet auteur mondialement connu. Je mets maintenant le point sur le i et la barre sur le Thé… d’après-midi, à la mode « Belle Époque », accompagné de cinq sortes de crème, de glace aux framboises (maison bien sûr), 4 sortes de confitures, un thé Earl Grey, infusé dans la théière d’étain de grand-mère et servi dans une tasse de porcelaine chinoise.
God Save the Queen!
Sandra
Paré, pour LaMétropole.com