Plusieurs d’entre elles s’exprimaient en public sur ce qui leur était arrivé pour la première fois et ont livré des témoignages émouvants, a raconté le sénateur Boisvenu. Le sénateur, qui est l’ancien président et co-fondateur de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD), a dit croire qu’un tel colloque était une première canadienne, et qu’il s’agissait certainement d’une première québécoise. Selon lui, il existe un déséquilibre entre les droits des criminels et ceux des victimes.
« Au Canada, il n’y a pas de loi qui reconnaît les droits des victimes, alors que la Charte des droits et libertés donne beaucoup préséance aux droits des présumés criminels ou des criminels », a-t-il noté en entrevue téléphonique à La Presse Canadienne. Le colloque soulignera que les victimes de crimes veulent devenir des parties intégrantes du système juridique, par exemple en assistant elles-mêmes aux audiences plutôt que de laisser les procureurs les représenter, a-t-il soutenu. Le sénateur Boisvenu a également insisté sur la nécessité d’inscrire les droits des victimes dans un cadre légal.
Des recommandations seront formulées aux gouvernements du Québec et fédéral à l’issue du colloque. Le ministre de la Justice du Québec, Bertrand St-Arnaud, prononcera l’allocution de clôture dimanche et participera également à une discussion en plénière.