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Le marchÉ jean-talon fÊte ses 80 ans

En effet, le krach économique avait frappé durement la métropole. Le taux de chômage était de 33 %.  Le maire a donc entrepris la création de chantiers publics pour donner du travail aux gens. C’est ainsi que naquirent les marchés publics. Celui de Jean-Talon fut inauguré en 1933, sur l’emplacement de ce qui était jadis le stade Shamrock dédié à la crosse et qui datait de 1914. Il ne s’est pas toujours appelé Marché Jean-Talon. Jusqu’en 1982, on le connaissait comme le Marché du Nord. Et l’année suivante il ouvrit même l’hiver.

C’est encore aujourd’hui le plus grand marché du genre à ciel ouvert en Amérique du Nord et il constitue une sorte d’attraction pour Montréal. Le lieu fait l’objet de nombreux tournages, notamment d’émissions de télévision. Pensons à Des kiwis et des hommes à Radio-Canada, qui a contribué à renforcer sa popularité.

LA DIFFUSION DES PRODUITS DE CHEZ NOUS

Les Québécois ont été ceux qui, en peu de temps dans leur histoire, se sont montrés les plus curieux au plan des habitudes alimentaires. Les marchés publics comme celui de Jean-Talon ont joué leur rôle de diffuseur des produits du terroir. Pensons seulement à la promotion des fromages. Mais le succès du marché n’a pas été constant. À la fin des années 50 et dans les années 60, l’arrivée des supermarchés lui a porté un dur coup. Dans l’esprit populaire, un marché public, c’était devenu désuet. Tellement que le Comité exécutif de la Ville de Montréal a dû se porter à leur défense : « Il convient, pouvait-on lire dans le rapport, de souligner la protection que les marchés publics offrent contre les prix élevés et les monopoles ».  Il n’en demeure pas moins que l’industrie alimentaire est la plus essentielle, car elle assure la subsistance et la vie de l’humanité. Une longue vie attend donc encore le Marché Jean-Talon.

Source : LaMetropole.com