En 2012-2013, la formation des Canadiens comptait sur 8 joueurs américains, 2 russes, 2 suisses, 2 tchèques, 1 suédois, 1 danois, 11 canadiens anglais et 4 québécois d’origine. Or, pendant la récente série contre Ottawa, seulement 3 joueurs des Canadiens pouvaient s’exprimer en français. C’est une très bonne nouvelle que les partisans des Canadiens eux-mêmes représentatifs de la population du Québec, fassent preuve d’ouverture pour les communautés culturelles et d’accommodements raisonnables envers les joueurs de leur équipe. Cependant, il est très déplorable que tel ne soit pas le cas quand vient le temps de respecter les goûts d’amateurs d’autres équipes de hockey.
À l’école élémentaire Maple Grove de Lachine, il avait été décrété que pour une journée pendant les séries éliminatoires, on remplacerait la tenue règlementaire de l’école par le gilet des Canadiens de Montréal. Or la jeune Keila Penner âgée d’onze ans a été retournée à la maison parce qu’elle portait le gilet des Sénateurs d’Ottawa, ses favoris.
Le hockey est presque une religion pour plusieurs au Québec, mais que ceux qui ne communient pas à l’autel des Canadiens soient considérés comme des impies n’est pas rassurant. Il n’est pas normal que de porter les couleurs d’une équipe adverse soit une hérésie ou un sport extrême. On devrait avoir le droit de ne pas rêver de hockey et des succès des Canadiens de Montréal sans pour autant être excommuniés.
Les guerres de religion n’éliminent pas les goûts différents. Certains partisans devraient faire preuve de moins d’arrogance et de plus d’humilité puisque tous les goûts sont dans la nature.
Il y a des gens qui aiment les Sénateurs d’Ottawa comme il y a des gens qui aiment les ministres du gouvernement d’Ottawa. Il faut vivre avec cela.