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Diane tell chante dÉshabillÉe

C’est un authentique disque acoustique qu’elle nous a présenté jeudi mêlant nouveauté et ses immortelles comme Gilberto et Si j’étais un homme pour ne nommer que ceux-là. C’était un réel plaisir de la retrouver en intimité à l’Astral en compagnie des professionnels des médias. On était à des antipodes de ses autres lancements où les relationnistes se sentent obligés de garnir une salle de mille fans pour donner de la substance à un artiste dont la notoriété pourrait ne pas dépasser six mois.

Ici c’est Francine Chaloult qui a vu à la rencontre, avec la qualité d’organisation qu’on lui connait. D’ailleurs Diane Tell racontait que lorsqu’elle a remporté son premier trophée à l’Adisq pour Gilberto, c’était aussi ce même soir la consécration de dame Chaloult à titre de relationniste de l’année. C’était il y a longtemps, très longtemps. Et ces deux-là sont toujours ensemble. Une fidélité qui les honore.

DES CLASSIQUES À L’ÉTAT PUR

J’étais très heureux d’entendre dénudée de tout artifice musical, les grands classiques de Diane Tell. Excellente communicatrice, elle nous a détaillé le contexte de création. En les écoutants à l’état pur, ça rappelait le format de leur création d’origine. Et quelle voix. J’avais un peu oublié à quel point elle est non seulement la compositrice talentueuse que l’on sait, mais toute une interprète. La voix est inchangée. Elle nous en a interprété quatre. Et sur moi ça agit comme une musicothérapie car durant la journée j’avais eu mon lot de dragons. Bien des feux à éteindre. Et là j’entends cette voix cristalline, ce beau visage orné du sourire de quelqu’un qui est sincèrement heureuse d’être là.

Je l’aurais écouté encore des heures. Et quand elle a chanté « Qui » de Charles Aznavour, je vous l’avoue j’ai eu le moton. Seul bémol, son gérant en terre québécoise Serge Fortin, qui signe la chanson Une qui donne son titre à l’album. Un peu trop d’ego à mon goût. J’essayais de lui faire parler de ce qu’est la gestion d’une carrière comme celle de Diane Tell et il m’interrompit brusquement mais comme pas intéressé pour saluer un invité surgissant. On s’est donné beaucoup de becs entre invités comme ça se passe « sincèrement » entre gens du même monde.

Justement, Diane Tell, sont-ils un peu envieux, n’appartient pas à ce monde là. Elle est dans la cour des grands. Allez vite vous procurer l’album pour le faire entendre à une jeunette, comme celle qui m’avait dit la veille au prononcé du nom de la chanteuse, « C’est qui? ».

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