Devenir membre

Arthur porter arrÊtÉ au panama

Le commissaire de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), Robert Lafrenière, a annoncé lundi soir l’arrestation d’Arthur Porter et de sa conjointe Pamela Porter par les autorités du Panama. Ces arrestations effectuées en sol étranger ont pu être réalisées grâce à la collaboration du Service des enquêtes sur la corruption de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’Interpol. Un processus d’extradition visant les deux accusés est en cours.

Le Bureau de lutte à la corruption et la malversation du Directeur des poursuites criminelles et pénales avait autorisé des chefs d’accusation pour fraude, complot pour fraude, fraude envers le gouvernement, abus de confiance, commissions secrètes et recyclage des produits de la criminalité contre Arthur Porter.

Quant à Pamela Mattock Porter, elle fait face à des chefs d’accusation pour recyclage des produits de la criminalité et pour complot.

L’UPAC a émis en février un mandat d’arrêt contre le médecin, qui est accusé de corruption en lien avec la construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), un projet de 1,3 milliard $. M. Porter était le directeur du CUSM lorsque la fraude aurait prétendument eu lieu, entre 2008 et 2011. Il a quitté son poste en 2011 lorsque des allégations de mauvaise gestion ont fait les manchettes.

NOMMÉ PAR HARPER

Au Canada, M. Porter a déjà été directeur du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS), le «chien de garde» des services d’espionnage. C’est le premier ministre canadien Stephen Harper qui l’avait nommé à ce poste. M. Harper avait fait valoir que les gestes criminels allégués de M. Porter n’avaient rien à voir avec le travail qu’il avait accompli pour le gouvernement du Canada.

Le Dr Arthur Porter, qui résidait désormais aux Bahamas, soutenait récemment être atteint d’un cancer avancé de phase 4, et trop malade pour se déplacer. Le gouvernement canadien avait déjà tenté d’obtenir l’extradition des Bahamas de M. Porter.

ARTHUR PORTER A 15 JOURS POUR CONTESTER SON EXTRADITION…

Mise à jour le 29 Mai 2013 – 5:52

Arthur Porter a quinze jours pour contester son extradition vers le Canada après son arrestation cette semaine au Panama. L’ancien patron du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS), et sa femme Pamela, ont été arrêtés dans ce pays d’Amérique centrale.

Les policiers québécois ont annoncé il y a plusieurs mois qu’ils souhaitaient porter des accusations contre Arthur Porter, en lien avec les scandales de corruption qui touchent la province. La porte-parole de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) a expliqué mardi que le couple pourrait s’opposer à son extradition vers le Canada où l’homme et la femme font face à plusieurs chefs d’accusation, dont celui de fraude.

Anne-Frédérique Laurence a affirmé que le docteur Porter et sa femme sont détenus dans une prison de Panama. Elle a rappelé que Arthur Porter faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international d’Interpol.

Arthur Porter a été choisi en 2008 par le premier ministre Stephen Harper pour intégrer le CSARS. Deux ans plus tard, il est devenu président de cette agence qui examine les activités du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

Le médecin, né au Sierra Leone, est l’une des nombreuses personnes à devoir faire face à des accusations de fraude, qui découlent du projet de construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Le chantier d’une valeur de 1,3 milliard $ est l’un des plus importants projets d’infrastructure au pays.

Arthur Porter était depuis quelque temps le directeur d’une clinique privée de traitement du cancer au Bahamas.

Il avait déclaré aux médias qu’il était lui-même atteint d’une forme avancée de cancer et qu’il était trop malade pour se rendre au Canada.