C’est le moment choisi par certains pour passer à la caisse, même si les prochaines élections pourraient ne pas avoir lieu avant 2015.
La politique est un métier ingrat où il est impossible de rallier tout le monde à ses opinions, mais une constante de l’exercice du pouvoir semble être le fait que le temps fasse son œuvre et que les dirigeants et amis du pouvoir en viennent à prendre pour acquis leur position de force et à privilégier leurs propres intérêts plutôt que ceux de la population.
Les sénateurs conservateurs sont en majorité des petits amis désignés pour les remercier de leur contribution passée au parti. Ceux-ci semblent rendus au stade où leurs intérêts personnels priment et c’est à ce moment-là que l’on voit à l’avant-scène les Patrick Brazeau, Mike Duffy, Pamela Wallin et l’ex-chef de cabinet du premier ministre, Nigel Wright.
Brazeau est soupçonné d’avoir réclamé des allocations de résidence secondaire indues en plus d’être poursuivi pour comportement inadéquat envers une ex-conjointe. Pamela Wallin aurait reçu des frais de déplacement supérieurs à 321 000 $ et certaines de ces dépenses seraient douteuses. Duffy aurait réclamé et reçu 90,000. $ à titre d’allocation de résidence secondaire non justifiée. Nigel Wright jusque là chef de cabinet du premier ministre Harper aurait versé une aide financière à Duffy pour lui permettre de rembourser la somme due et ensuite étouffer l’affaire. Ceci a d’ailleurs entraîné des démissions en chaîne.
Or, Stephen Harper utilise maintenant la stratégie de l’ex-maire Gérald Tremblay en disant qu’il n’était pas au courant de l’histoire Wright-Duffy qui s’est pourtant déroulée dans l’antichambre de son bureau.
Apparemment, il y a du sable « bitumineux » dans l’engrenage des rouages de la haute direction du gouvernement canadien. Dormirons-nous au gaz jusqu’en 2015? Les sénateurs eux ne dorment pas.