Deux autres personnes, Saulie Zajdel et Jean-Yves Bisson, sont aussi sous le coup d’accusations. Zajdel fait face à cinq chefs d’accusation d’abus de confiance, de fraudes envers le gouvernement, d’actes de corruption dans les affaires municipales et de commissions secrètes. Bisson doit répondre de quatre chefs d’abus de confiance, de fraudes envers le gouvernement et de commissions secrètes.
Saulie Zajdel a été candidat du Parti conservateur lors des élections fédérales en 2011. Jean-Yves Bisson est un fonctionnaire qui travaillait au service des permis et des inspections de l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce. Bisson a été le prédécesseur de Robert Rousseau, directeur des permis de l’arrondissement, qui s’est suicidé en mars. Peu de temps auparavant, il avait été rencontré et interrogé par des enquêteurs de l’UPAC. Selon les informations qui ont circulé à l’époque, M. Rousseau avait été questionné concernant un projet de condos de l’entrepreneur Tony Magi, lié à la la mafia montréalaise.
Les trois prévenus seront interrogés puis remis en liberté après avoir signé une promesse de comparaître à une date qui demeure à être fixée.
Le maire Applebaum, qui a été appréhendé tôt lundi matin, a été conduit vers 6h45 dans un poste de police. M. Applebaum, qui est âgé de 50 ans, a été désigné maire à titre intérimaire pour achever le mandat du maire démissionnaire Gérald Tremblay jusqu’aux élections municipales de novembre prochain.
En février dernier, l’hôtel de ville de Montréal a été investi par des dizaines de policiers de l’Unité permanente anticorruption (UPAC). Six bureaux d’arrondissement avaient également été le théâtre de perquisitions, dont celui de Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce, où le maire Applebaum a longtemps siégé.
La chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, Louise Harel, a appelé le maire Applebaum à remettre sa démission. Mme Harel a aussi dit qu’elle ne demanderait pas la tenue d’une élection anticipée. Les élections générales à Montréal doivent se tenir au début du mois de novembre.
Le Parti conservateur a fait savoir lundi que l’arrestation de leur ex-candidat a été une « surprise ». Un porte-parole de la formation politique, Fred DeLorey, a indiqué que rien n’avait fait surface lors des vérifications effectuées, et que l’homme n’avait rien dévoilé. S’il a enfreint des lois, il devra faire face aux conséquences de ses actes, a ajouté M. DeLorey.