En revanche, la pression de la demande s’est amoindrie en raison de l’accès à la propriété et de l’exode de jeunes ménages hors Québec. Ces facteurs ont fait en sorte de diminuer la demande pour des logements locatifs. Si la situation s’est globalement améliorée, la disponibilité des logements de grande taille est plus limitée. Les taux d’inoccupation des appartements de deux et de trois chambres sont de 2,5 et 2,9 pour cent, contre 3,8 pour cent pour les appartements d’une chambre.
À l’exception de la région de Trois-Rivières, partout au Québec les chiffres montrent une hausse significative du taux d’inoccupation. C’est particulièrement le cas à Québec et au Saguenay, où en 2012 le marché locatif était à 0,7 pour cent, contre 2,2 et 2,9 pour cent cette année.
SHERBROOKE – OTTAWA – GATINEAU
Les régions où les locataires retrouvent le plus de choix sont Sherbrooke, avec un taux d’inoccupation de 4,6 pour cent, et Ottawa-Gatineau à 4 pour cent.
Cette tendance se retrouve dans tout le Canada, où le taux d’inoccupation est passé de 2,3 pour cent en 2012 à 2,7 pour cent en 2013. Là encore, l’attrait des autres types d’habitations, dont la formule condos, a fait en sorte de libérer des logements locatifs.
LES PLUS BAS TAUX : EDMONTON & CALGARY
Les plus bas taux au pays sont enregistrés à Edmonton et Calgary, à 1,2 pour cent, et à l’autre extrême au Nouveau-Brunswick, avec 10,4 pour cent à Saint-Jean et 7,4 pour cent à Moncton.
Malgré la hausse du taux d’inoccupation au Québec, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) souligne que la situation demeure fragile et que le coût des loyers a augmenté. Du reste, si les bilans par régions se sont améliorés, les collectivités minières font toujours face à des pénuries qui n’ont pas été contrées. C’est le cas de l’Abitibi où les villes de Val d’Or (0,1 pour cent), Amos (0,5 pour cent) et Rouyn-Noranda (0,6 pour cent) ont très peu de logements accessibles pour les résidants. Sur la Côte-Nord, Sept-Îles compte 0,9 pour cent de logements disponibles.
De son côté, l’Association des propriétaires du Québec (APQ) se dit préoccupée puisque plusieurs propriétaires n’ont toujours pas trouvé preneurs pour le 1er juillet et voient donc leurs investissements menacés. Ces propriétaires doivent aussi refaire leurs calculs pour payer leur hypothèque, a indiqué le président de l’Association, Martin Messier.