Avant qu’elle débute sa collaboration bihebdomadaire, APOLLO1.TV
a interrogé la jeune défenseure de la justice qui nous a posé une question percutante
et rhétorique : « Y a-t-il vraiment des causes désespérées? »
APOLLLO1.TV :
Peux-tu nous dire un cas récent qui est allé devant la cour que tu as trouvé
intéressant ou choquant?
Me Jasmine Patry :
La majorité des causes qui se retrouvent devant les tribunaux sont
intéressantes, mais rares sont celles qui sont choquantes! Pour ma part, les
causes les plus fascinantes sont, sans contredit, celles qui font
jurisprudence, et donc, lorsque l’on comble, petit à petit, ce que l’on appelle
les ‘vides’ ou ‘flous’ juridiques.
APOLLLO1.TV :
Tu passes combien de temps au cabinet et en cour à chaque semaine?
Me JP : En
fait, mon temps est principalement réparti entre le cabinet, la Cour et les
rendez-vous à l’extérieur du cabinet, comme par exemple à la place d’affaires
des clients. Bien évidemment, mon emploi du temps est tributaire des
urgences qui surviennent constamment. Comme le dit si bien l’adage : Les
semaines se suivent, mais ne se ressemblent pas!
APOLLLO1.TV :
À quel âge savais-tu que tu voulais devenir avocate? Qu’est-ce (ou qui est-ce)
qui t’as inspiré?
Me JP : À
l’adolescence et à l’aube de la vingtaine, je croyais plutôt être vouée au
théâtre et aux langues étrangères, mais la médiation, la diplomatie et le droit
international ont pris le dessus sur les autres disciplines! Et comme la
vie fait bien les choses, l’opportunité d’aller étudier à l’étranger
s’est présentée et j’ai alors définitivement choisi le droit, et à ce jour, je
ne l’ai jamais regretté.
APOLLLO1.TV :
Quand tu rencontres un client qui a vraiment un cas dur, tu as tendance à aimer
le challenge ou à te désespérer un peu?
Me JP : Y
a-t-il vraiment des causes désespérées? Ce qui est dur pour l’un ne l’est pas
nécessairement pour l’autre! Je prends essentiellement des causes qui me
tiennent à cœur et qui représentent pour moi un challenge. Je m’assure, en tout
temps, de donner l’heure juste à mes clients, et d’agir avec transparence et de
servir aux mieux leurs intérêts. Donc, je prends soin de ne jamais me
retrouver aux prises avec une cause désespérée, puisque je n’encourage et ne
recommande à personne d’avoir recours au tribunaux pour une question de
principe, de vengeance, ou pour faire valoir des droits qu’ils n’ont pas.
APOLLLO1.TV :
Dans quel domaine du droit œuvres-tu le plus fréquemment?
Me JP : J’œuvre
principalement, mais sans limitation aucune, en litige civil, et plus
précisément, en droit immobilier, commercial, en construction et en
copropriété. Certes, il y a toujours des causes auxquelles on ne peut
résister et qui s’éloignent de nos principaux champs de pratique, et lorsqu’il
s’agit de sortir des sentiers battus et de contribuer à l’avancement de notre
système de justice, soit en comblant des ‘vides’ ou des ‘flous’ juridiques, ou
en participant à une cause qui fait jurisprudence, je ne peux m’empêcher d’y
porter une attention particulière.
La chronique
« Les insolences d’une avocate » débutera le 10 juillet conjointement
sur APOLLO1.TV et LaMétropole.com
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