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Le gouvernement du quÉbec dÉfinit le pont champlain de ses rÊves

Ce sont là quelques-unes des conditions formulées par le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, à l’attention de son homologue fédéral, Denis Lebel. C’est un nouvel épisode dans le contentieux Québec-Ottawa, qui oppose le gouvernement Marois et les conservateurs de Stephen Harper. Le remplacement du pont, qui est de responsabilité fédérale, a déjà fait l’objet d’escarmouches entre les deux gouvernements. Québec veut avoir son mot à dire sur cet axe de transport névralgique pour la métropole.

Dans une lettre envoyée au ministre fédéral des Transports, Sylvain Gaudreault énumère les exigences de son gouvernement. Concernant le péage que voudrait imposer le fédéral, Québec n’en veut pas. Selon le ministre, ce mode de financement « suscite d’importantes inquiétudes » en matière d’équité, ainsi qu’en ce qui a trait à ses impacts sur la mobilité et sur les autres liens avec la Montérégie. Le gouvernement Marois exige plutôt qu’Ottawa assume la totalité de la facture, qui est estimée entre 4 et 5 milliards $.

Par ailleurs, le futur ouvrage doit être un « axe de transport collectif majeur » et doit donc être conçu avec des rails pour le passage d’une liaison de train de banlieue. Québec confirme donc sa volonté d’implanter un système léger sur rail et sollicite de nouveau du financement d’Ottawa. Enfin, Québec réclame aussi le lancement d’un concours international d’architecture, afin que le futur pont soit un ouvrage d’art, en conformité avec le statut de ville de design obtenu par Montréal auprès de l’UNESCO. Le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, a refusé les demandes d’entrevue vendredi.