À l’instar de la mairesse, Colette Roy-Laroche, le propriétaire du cinéma local invite la population québécoise à ne pas rayer Lac-Mégantic de sa liste de destinations de voyage. « Nous avons très peur pour l’avenir. Notre fréquentation a chuté de 90 pour cent dans la période qui est la plus importante de l’année pour nous. C’est notre commerce qui pourrait mourir, si ça continue », estime le propriétaire du Mégantic.
M. Painchaud, qui connaît lui-même plusieurs des victimes de la tragédie, affirme que tout le monde doit faire preuve de solidarité et se serrer les coudes pour traverser cette épreuve. « Nous avons tous un ami ou un voisin qui est disparu. Au fur et à mesure que je vois les visages des disparus, je reconnais aussi ceux qui étaient des habitués de notre cinéma. Il ne faut pas chercher bien loin pour voir que nous sommes tous touchés », ajoute-t-il.
Toute la journée, vendredi, les vedettes du film seront dans la municipalité durement éprouvée après le déraillement et l’explosion d’un convoi pétrolier le week-end dernier. Ils présenteront leur film, mais seront aussi disponibles pour rencontrer le public et signer des autographes.
«LOUIS CYR»: PARI RÉUSSI
On l’attendait depuis longtemps ce film sur Louis Cyr, notre homme fort national.
Si le film de Daniel Roby met bien en scène la détermination du personnage, il laisse également beaucoup de place à son côté plus humain et vulnérable. Peut-être même un peu trop, parfois… Par exemple, quelques scènes avec sa charmante épouse, Mélina, interprétée avec brio par Rose-Maïté Erkoreka, s’avèrent un peu trop sirupeuses.
Cela dit, Antoine Bertrand excelle autant dans les scènes de démonstration de force que dans celles de sensibilité. Son côté bon enfant colle tout à fait au personnage, et son jeu nuancé aide le film à ne pas trop tomber dans le mélodramatique. On ne serait d’ailleurs pas surpris que l’acteur remporte quelques prix d’interprétation pour sa performance.
Guillaume Cyr tire également bien son épingle du jeu dans le rôle d’Horace Barré, grand ami de Louis Cyr. Il efface tout souvenir de son rôle de pédophile dans la série La Galère, auquel on l’avait associé!
Avec Louis Cyr: l’homme le plus fort au monde, Daniel Roby prouve pour sa part son talent de réalisateur avec un film à la facture classique mais très bien maîtrisée. Comme Louis Cyr, il démontre par son travail qu’il n’est pas né pour un petit pain. Par quelques magnifiques plans et une reconstitution historique vraiment réussie, son film biographique d’époque n’a rien à envier à ceux du genre. En deuxième partie de parcours, par contre, le film s’essouffle un peu et s’étire en longueur.
On ne pourrait pas parler de ce long métrage sans faire mention de la sublime musique originale de Jorane, d’Éloi Painchaud, et de Tim Rideout. Celle-ci accompagne bien le film et lui apporte beaucoup. On ne serait pas non plus surpris que leur travail soit récompensé!
SYNOPSIS
Louis Cyr, issu d’une famille d’ouvriers de Lowell, décide un jour de prendre sa destinée en main et de devenir l’homme le plus fort du monde. Après avoir été floués par un gérant malhonnête, sa femme et lui reviennent à Montréal et montent un spectacle d’hommes forts. Bientôt, les Américains sont intéressés par le personnage et l’invitent à parcourir le pays pour démontrer ses talents. Il impressionne alors les foules et établit de nombreux records de force. Quand sa fille démontre de l’intérêt envers le milieu de la force, Louis décide de l’inscrire au pensionnat, de peur qu’elle devienne, comme lui, une bête de cirque illettrée.
Source : NIGHTLIFE.CA & PC