Au Québec, une semaine normale de
travail est de 40 heures. En principe, le salaire est calculé sur cette base
même si certains emplois sont calculés sur la base de 35, 36 ou même 37 heures
par semaine. Lorsqu’un employé est payé à la semaine ou à l’année plutôt qu’à
un tarif horaire, à moins d’avoir une entente claire à ce sujet, il est plus
difficile de déterminer ce que représente une semaine normale de travail et de
déterminer le nombre d’heures supplémentaires à comptabiliser.
La loi sur les normes du travail stipule
qu’il est possible pour un employé de refuser de travailler si son temps dépasse
de 4 heures ses heures habituelles de travail ou s’il est contraint de
travailler plus de 14 heures sur une période de 24 heures. Comme la loi est
très peu restrictive et qu’une culture de performance règne dans beaucoup d’entreprises
québécoises, cela rend très difficile de refuser de travailler plus de 40 ou 50
heures par semaine, même chez des employés non-cadres. Chez les gestionnaires
de ces mêmes entreprises, les heures consacrées au travail dans une semaine n’ont
presque plus de limites.
Les technologies de l’information
nous permettent de transporter notre « bureau » où que nous allions. Il
n’y a plus de frontières ni de fuseaux horaires qui nous empêchent d’avoir
accès à nos messages et à nos dossiers. Il en va de même pour les collègues et nos
patrons qui peuvent nous joindre sans restriction autre que celles que pose la
technologie. Dans un tel contexte, que faire lorsque notre
employeur nous demande de travailler durant nos congés ou même durant les
vacances annuelles? Que dire à un collègue qui nous appelle durant nos vacances
pour nous demander de l’aide au sujet d’un dossier?
En principe, une communication
franche avec votre gestionnaire et une bonne planification avant votre départ en
vacances devrait vous permettre d’éviter de travailler durant vos vacances. L’inverse
est aussi vrai. Pour le gestionnaire, une rencontre de clarification au sujet
des dossiers en cours avec ses employés et des directives claires devrait
éviter que ceux-ci le dérangent durant ses vacances.
Si malgré tout, votre collègue, votre
patron ou votre employé communique avec vous pour vous demander de réagir relativement
à un dossier ou assister à une réunion, voici quelques idées pour vous aider à
affronter cette situation.
- Rappeler poliment à votre collègue, à
votre patron ou à votre employé, selon le cas, que vous êtes en congé. - Demandez-leur si une autre personne est
en mesure de prendre la relève ou s’il s’agit d’une urgence. Si tel est le cas,
demandez qu’on vous décrive l’urgence en question. Vous serez alors en mesure d’évaluer
s’il s’agit bien d’une urgence ou si une décision peut être différée ou prise
par une autre personne. - Demandez à ce qu’on vous fasse parvenir
un résumé de la réunion à laquelle on vous convie, mais à laquelle vous ne
pouvez assister. - Proposez à l’organisateur de vous faire
parvenir une invitation à une courte rencontre afin de discuter de la réunion
que vous aurez manquée. Cette rencontre pourrait aussi être organisée avec
votre patron si c’est ce dernier qui vous a remplacé. Assurez la personne qui
vous a invité à la réunion que vous reprendrez le dossier à votre retour de
vacances. - Il s’agit d’un dossier épineux et que personne
ne semble vouloir prendre de décision. On compte sur vous pour trancher?
Advienne que pourra, une autre personne que vous devra avoir le courage de se
mouiller. Si on s’y refuse, restez ferme et informez-les que vous verrez ce
dossier en priorité à votre retour.
Enfin, si rien n’indiquait que
vous ayez à intervenir sur quelque dossier que ce soit durant vos vacances, l’idéal
est d’éteindre votre téléphone pour éviter la tentation de répondre à vos
messages courriel ou à la sonnerie de votre cellulaire. Dans vos messages d’absence,
indiquez les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence pour la
durée de vos vacances. N’ouvrez votre ordinateur que pour vos dossiers d’ordre
personnel. Si vous le pouvez, évitez même de vous en approcher. Après tout…,
vous êtes en vacances. Profitez-en pour décrocher!
