Formé à l’université en chant classique, Jon Davis se sert de sa voix agile et singulière, qui n’est pas sans rappeler celles de James Taylor et du regretté Nick Drake, pour composer des tableaux sonores hauts en contrastes. Pianiste accompli et guitariste inspiré, il n’a pas son pareil pour créer des atmosphères intimistes et raffinées qui reposent sur des arrangements recherchés. Doué pour les arts visuels – c’est lui qui signe le dessin ornant la pochette de l’album -, Jon Davis aborde la chanson à la manière d’un peintre, jouant habilement avec les ombres et les touches de lumière pour évoquer et suggérer, plutôt que tout révéler.
Tour à tour impressionnistes (Better), réalistes (King of Aylmer Street), oniriques (Scarecrow and the Sunflower) et ludiques (Forest in the City), ses chansons couvrent une large palette, passant par l’intime pour toucher à l’universel. D’un bout du spectre à l’autre, on retrouve la pièce rock indie Streets Aren’t Paved et l’intemporelle Endearing Young Charms, une mise en musique d’un poème de Thomas Moore (1779-1852).
Cet amoureux des mots nous offre des récits semés de riches métaphores où il est question de courage (Overcome), de renouveau (A Prince’s Shadow), de quête personnelle (Curtain) et d’espoir (Open Shore). Jon Davis traduit avec sensibilité et pudeur les émotions humaines, invitant l’auditeur à trouver ses propres réponses.
L’auteur-compositeur-interprète fait preuve d’une totale liberté artistique, notamment sur After the Birds, où le recueillement et l’introspection font place à un crescendo atmosphérique qui se transforme en finale débridée sur fond de musique industrielle. La voix touchante et envoûtante de Jon Davis constitue le fil conducteur de ce riche voyage poético-musical. Avec Open Shore, réalisé par Tim Gowdy, Matt Tomlinson et Jon Davis, ce dernier nous livre une vision toute personnelle du monde qui l’entoure, affichant à la fois une saine lucidité et un optimisme assumé.
Soulignons que Jon Davis est également choriste pour Pierre Lapointe, en plus de faire partie du Chœur de l’Orchestre symphonique de Montréal.
ÉCHOS DE LA CRITIQUE
« Vraiment, je n’ai jamais vu un public aussi absorbé par la prestation d’un artiste. Jon Davis nous séduit tant par son interprétation sensible au piano que par la facilité avec laquelle il encourage la participation des spectateurs, les faisant monter sur scène pour interpréter les back vocals. » – Edith Malo, Boucle Magazine
« Avec un timbre rappelant celui de James Taylor, et des mélodies qui vous renvoie à la même époque, le musicien offre 11 compositions originales fertiles en piano, guitares folk et douces batteries. » – Philippe Renaud, La Presse