Devenir membre

Les acadiens fÊtent!

Non seulement à Caraquet se prépare-t-on à célébrer la
fête nationale du 15 août, mais on fait de même partout sur le littoral de la côte
acadienne. Les drapeaux acadiens flottent au vent devant les résidences, des
fanions sont posés sur les lampadaires des petits villages et les discussions
portent autour du grand tintamarre de jeudi prochain. Pour mieux comprendre la
culture acadienne, je vous propose de vous rendre au Village historique acadien
de Caraquet. Une soixantaine de bâtiments originaux des années 1740 à 1949 sont
habités par des interprètes en costume d’époque qui font revivre les coutumes
ancestrales et les métiers traditionnels.

Prévoyez y passer la journée pour prendre le temps de
jaser avec les personnages, parcourir à pied le village historique très étendu et visiter chacun des bâtiments où vous accueillent les interprètes en costume d’époque et souvent en sabots. À l’heure du midi, on peut savourer une cuisine
authentique acadienne à la Table des Ancêtres. Et en soirée, un
souper-spectacle est offert au Château Albert qui met en relief la vie
d’autrefois en Acadie. 

Un peu plus
loin, à quelques kilomètres de distance, sur la route 113, nous arrivons à Shippagan. L’Aquarium et le Centre marin du Nouveau-Brunswick est l’endroit à
ne pas manquer pour observer le homard bleu. Prévoyez au moins deux heures pour
faire la tournée des expositions consacrées à la pêche et à la navigation. Plus
de 100 espèces marines sont présentes dans des aquariums qui fascinent jeunes
et moins jeunes. Une présentation audiovisuelle d’une vingtaine de minutes
relate l’histoire de la pêche dans le golfe du Saint-Laurent.

À l’arrière du
bâtiment, des phoques attentent impatiemment leur nourriture, deux fois par
jour. Pendant ce temps, les visiteurs peuvent aussi prendre contact avec des
mollusques et des étoiles de mer, qui reposent dans un bassin d’eau froide, en
les prenant dans leurs mains sous la supervision d’un guide.

Avant de
poursuivre en direction sud, faites un détour vers les îles Lamèque et Miscou à
l’extrémité de la péninsule via la route 113. Vous serez entouré d’Acadiens qui
ont tous leur propre histoire à raconter au sujet de leur culture. Lamèque
compte 8 000 habitants et sont pour la plupart des descendants des familles
fondatrices qui sont venues s’établir en 1761 après la Déportation.

Plus loin, la
route prend fin à Miscou. Avant la construction d’un pont reliant Lamèque à
Miscou en 1996, les habitants de Miscou devaient emprunter des sentiers de
glace en hiver pour atteindre la rive. C’était souvent à leurs risques et périls.
Au Musée de l’endroit, les photos le démontrent clairement. Heureusement, un
traversier assurait la liaison entre 1923 et 1996. Aujourd’hui, l’île compte à
peine 500 habitants et la nouvelle génération ne démontre pas d’intérêt à
revenir à Miscou. Les activités de l’île et ses habitants sont-ils appelés à
disparaître ? Non, selon la responsable du phare de Miscou. À son avis, le
tourisme joue un rôle déterminant dans l’économie du petit village.  

Un
endroit idéal pour pique-niquer face au golfe Saint-Laurent. Pour atteindre le
sommet du phare, il faut prévoir une centaine de marches à monter. Les lieux
ont été rénovés et des tableaux racontent en détails l’histoire du petit
village, dont celle de deux pilotes russes qui ont dû atterrir en catastrophe
le 29 avril 1939 à Miscou. L’avion, un bimoteur, avait quitté Moscou 24 heures
plus tôt et devait se poser à New York.

Construite
en 1813, l’église de Sainte-Cécile, située entre les villages Miscou et Lamèque, représente
l’édifice patrimonial le plus ancien de la région. Chaque année, ce lieu saint accueille le Festival international de musique
baroque de Lamèque. Un incontournable lorsqu’on se dirige à la pointe de
l’archipel de Miscou.

Vous aimez la nature, les randonnées pédestres, la faune et la flore, pagayer en kayak ou en canot, faire du vélo ou simplement se baigner ? Faites un détour au Parc national de Kouchibouguac. Le territoire du parc s’étend sur une superficie de 238 km2 au centre de la côte est de la province. Rivières, dunes, marais, tourbières, lagunes, champs et forêts à perte de vue. Partir à l’aventure en canot ? Oui, c’est possible. Chaque jour de la semaine, il y a un départ d’ici la fin du mois. Le tarif est de 29,40$ par personne. L’excursion est d’une durée de trois heures et les participants sont accompagnés d’un guide-interprète.

À la fois
fascinante et intriguante, la côte magnétique, située sur une petite route à
Moncton, est le résultat d’une incroyable illusion d’optique. Au bas de la
côte, les automobilistes sont invités à placer le bras de transmission au
neutre. Et c’est alors que le phénomène se produit : le véhicule remonte
la pente jusqu’au sommet, je dirais assez rapidement. Difficile à croire, mais
c’est pourtant bien vrai. L’illusion serait créée par les pentes des collines
environnantes qui descendent jusqu’à la route. Si vous aimez la magie, je vous
suggère fortement de vous y rendre.

La baie
de Fundy a la réputation d’avoir les marées les plus hautes au monde. Et à
Hopewell Rocks, à une quarantaine de kilomètres au sud de Moncton, des milliers
de touristes prennent la route chaque année pour observer, à marée basse, des
dizaines et des dizaines de rochers de toutes tailles qui, à marée haute,
deviennent des îlots à la surface de l’eau. Sur place, un service de
transport fait la navette entre le Centre d’interprétation des marées Hopewell
Rocks et la descente à pied de plusieurs mètres vers la plage. La surveillance
des lieux est omniprésente et des panneaux indiquent clairement l’heure à
laquelle les visiteurs sont priés de remonter les escaliers, trois heures après
la marée basse.

Saviez-vous
que la capitale du homard se situe à Shédiac ? Assez difficile de
l’ignorer en entrant dans la municipalité, alors qu’un homard géant pose
fièrement sur la rue principale et pique la curiosité de tous les touristes qui
y débarquent la première fois.

Plus encore,
c’est ici que l’eau des plages s’avérerait la plus chaude au nord de la
Virginie. À ce titre, je me permets d’y mettre un bémol. J’étais là fin juillet
et j’ai déjà vu mieux que ça ailleurs. Peu de gens étaient à la mer. Et pourtant
cette journée-là, il faisait beau et chaud. De plus, j’ajouterais que la plage
ne m’a pas tellement impressionné. C’est une question de goût personnel. Peut-être
serez-vous de l’avis contraire si vous allez vous baigner à Shédiac ? Je
ne sais pas, mais laissez-le moi savoir. Je suis intéressé à connaître votre
opinion.

Bon voyage au
Nouveau-Brunswick !

TOURISME NOUVEAU-BRUNSWICK
VILLAGE HISTORIQUE ACADIEN
PARC NATIONAL KOUCHIBOUGUAC
TOURISME MIRAMICHI
ROUTE DES ÎLES ACADIENNES
RODD MIRAMICHI RIVER
HOPEWELL ROCKS
PÉNINSULE ACADIENNE
AQUARIUM ET CENTRE MARIN DU NOUVEAU-BRUNSWICK
ÎLES LAMÈQUE
MISCOU
CÔTE MAGNÉTIQUE, MONCTON
SHÉDIAC