DENIS CODERRE
Reprenant le thème du « printemps érable » et les revendications d’une bonne partie de la jeunesse québécoise, Denis Coderre a dit vouloir renouer le lien de confiance avec la frange moins âgée de la population.
RICHARD BERGERON
M. Bergeron a quant à lui dressé un triste bilan de la dernière décennie en termes d’administration publique, déplorant que les mots « corruption » et « collusion » reviennent le plus souvent lorsqu’il est question de Montréal. « On va faire ça simple: il n’y a pas d’anciens d’Union Montréal chez Projet Montréal », a-t-il lâché, suscitant des applaudissements.
MÉLANIE JOLY
Mélanie Joly, finalement, a parlé d’une ville de créateurs, d’innovateurs, d’une « métropole internationale dont on devrait être fiers, mais qui est retenue en arrière par des pratiques politiciennes qui ont fait leur temps ». La jeune candidate se dit persuadée qu’il est possible de se « débarrasser du Montréal politique ».
Les quatre candidats ont échangé quelques piques entre eux, déviant souvent des sujets imposés par l’animatrice du débat, la journaliste Anne-Marie Dussault. Celle-ci a semblé peiner, à plusieurs reprises, à garder le contrôle des adversaires et des spectateurs dans la salle.
MARCEL CÔTÉ
Quelques idées ont malgré tout été présentées pour s’assurer, entre autres, du retour des jeunes au sein du processus politique: Marcel Côté a rappelé sa promesse, faite vendredi, d’élargir à tous les étudiants les rabais actuellement accordés par la STM pour les titres de transport.
DENIS CODERRE
Du côté de l’équipe Denis Coderre, on suggère d’adopter des politiques « inclusives », entre autres en développant le concept de « Ville intelligente », branchée sur les réseaux sociaux.
MÉLANIE JOLY
Alors que Mme Joly désire retenir 30 000 familles dans la métropole d’ici 2017 et réduire d’autant l’exode vers les banlieues, Richard Bergeron a promis de multiplier les postes réservés aux jeunes, pour en inclure dans toutes les sociétés municipales et paramunicipales.
Les quatre adversaires ont toutefois semblé trouver un terrain commun en ce qui concerne les solutions à l’itinérance, alors que tous ont souligné la nécessité d’en faire davantage dans ce dossier.
ASSAINIR LA GESTION
L’ombre de la corruption et des scandales ayant plombé l’administration montréalaise allant jusqu’à pousser deux maires à la démission a plané au-dessus du débat durant toute la soirée.
DES BUREAUX DE VOTE DANS LES CÉGEPS ET UN IVERSITÉS?
Les quatre candidats ont tenté de combattre l’impression d’immobilisme politique mentionnée par Mme Dussault en invitant entre autres à l’intégration de toutes les générations, y compris les jeunes. M. Bergeron a ainsi relancé une de ses propositions consistant à installer des bureaux de vote dans les cégeps et les universités.
MARCEL CÔTÉ
M. Côté a pour sa part rappelé « l’excellence » et l’efficacité de l’Office de consultation publique de Montréal, mentionnant au passage l’utilité des données « ouvertes », qui favorisent la diffusion des informations municipales et gouvernementales.
MÉLANIE JOLY
Cette position a été reprise par Mélanie Joly, qui a promis de rendre disponibles « toutes les informations municipales », advenant son élection à la mairie le 3 novembre.
« Il faut que Monsieur et Madame tout le monde puissent avoir une voix au chapitre », a ajouté Denis Coderre.
L’ancien député fédéral a semblé avoir fort à faire pour se départir de son aura de « politicien de la vieille école », ses adversaires, et plus particulièrement Mme Joly, ne manquant pas une occasion de souligner qu’il avait récupéré « la moitié de l’ancienne équipe d’Union Montréal ».
LA COALITION DE VISION MONTRÉAL
Questionné sur la structure de sa coalition, Marcel Côté a réaffirmé qu’il n’était pas membre de Vision Montréal, parti qu’il a récupéré en se lançant dans la course. « Nous avons une déclaration qui indique ce que nous visons. Nous allons avoir des votes libres, mais les gens qui s’engagent à se présenter au sein de la coalition, ils doivent défendre les valeurs communes de cette coalition », a-t-il affirmé.
BERGERON PIQUÉ AU VIF
Candidat indépendant, Denis Coderre a livré une charge à fond de train contre le concept de parti, parlant plutôt d’une « bannière » politique. « Un parti politique, ça permet de la cohérence et de la rigueur, et ce n’est pas quelqu’un qu’on sort d’un chapeau à trois mois des élections », a rétorqué Richard Bergeron, qui semblait piqué au vif.
« Le conseil municipal, ce n’est pas un parlement », a répété M. Coderre à plusieurs reprises.
MÉLANIE JOLY POUR LA TRANSPARENCE
Toujours dans l’optique d’assurer une meilleure gestion et une plus grande transparence, Mélanie Joly s’est engagée à nommer un chef de l’information pour favoriser la libre circulation des données publiques, citant entre autres l’exemple de la Ville de New York.
CODERRE POUSSÉ PAR SES ADVERSAIRES
Poussé par ses adversaires, Denis Coderre a promis de rendre publiques toutes les informations sur le financement de sa campagne et celle de ses candidats; l’annonce a suscité des applaudissements. M. Côté a emboîté le pas, tout comme Mme Joly. M. Bergeron a de son côté rappelé que toutes ces informations sont déjà divulguées par Projet Montréal.