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Syndicalistes ou voyous?

La commission avait eu vent de la publication éventuelle de cet ouvrage rédigé par les anciens dirigeants de la FTQ-Construction et voulait en obtenir le manuscrit avant sa publication, afin de vérifier s’il était d’intérêt pour son mandat. Jeudi dernier, il y a cependant eu contestation de ce « subpoena » émis par la commission pour obtenir le manuscrit. L’avocat de la maison d’édition, de même que Richard Goyette et son avocat étaient présents à la commission. Les requêtes devaient être entendues lundi.

Finalement, lundi, le procureur de la commission, Me Simon Tremblay, a annoncé lors de l’audience en non-publication que les procureurs s’étaient entendus entre eux. La juge France Charbonneau a donc levé l’ordonnance de non-publication qui frappait l’existence de ces requêtes. Elle a toutefois ordonné le maintien du manuscrit sous scellé jusqu’au 27 septembre, soit le plus près possible de la date prévue de la publication du livre, afin d’éviter les fuites dans les médias. La juge Charbonneau a précisé le titre de l’ouvrage: « Syndicalistes ou voyous: nos années à la FTQ-Construction ».

TÉMOINS EN NON-PUBLICATION

Par ailleurs, la commission a entendu lundi deux premiers témoins parmi les huit qui doivent être entendus sans que les médias puissent rapporter le contenu de leur témoignage. Dans le cadre de ses audiences, la commission doit toujours veiller à protéger la preuve dans les procès à venir. Or, huit de ces témoins, dont des policiers enquêteurs, doivent être appelés à témoigner lors de procès.

Après ces deux premiers témoignages entendus en non-publication, la commission entendra finalement son prochain témoin en public, mardi. Il s’agit de Jocelyn Anctil, président de Gestion J. Anctil inc. La procureure chef de la commission, Me Sonia LeBel, a indiqué la semaine dernière que la commission s’attardera cet automne à l’infiltration de l’industrie de la construction par le crime organisé.

La semaine dernière, un enquêteur de la Sûreté du Québec spécialiste des motards criminels avait expliqué qu’une proportion importante de Hells Angels détenaient des intérêts dans des entreprises, notamment dans l’industrie de la construction, pour justifier leur train de vie et pour blanchir l’argent des stupéfiants.