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La production des huiles essentielles

Depuis la nuit des temps, les humains produisent des huiles essentielles. En effet, on a retrouvé des traces de la production de ces précieuses huiles dans les civilisations antiques romaines, chinoises, égyptiennes, grecques et encore ! Et les méthodes de fabrication sont pratiquement les mêmes de nos jours ! C’est à dire que les  huiles essentielles sont obtenues à partir de la distillation (par vapeur d’eau, à l’aide d’un alambic) ou par pression mécanique.
 
On utilise la distillation pour la plupart des végétaux, sauf pour tous les agrumes, dont l’essence est obtenue par pression mécanique. On en presse le zeste à froid  et on obtient ainsi l’essence de ce fruit.

Lors de la distillation, un autre produit se trouve à la sortie de l’alambic, soit un résidu aqueux, que l’on nomme « hydrolat »  ou « eau florale ». L’huile essentielle flotte à la surface de cet hydrolat. Ces hydrolats ont également des propriétés qui  peuvent différer légèrement de celles de l’huile essentielle issue de la même plante. On ne peut les substituer.

Chaque huile essentielle possède des vertus spécifiques aux composantes (molécules) qu’elle contient.  Ces molécules sont présentes en petite quantité dans chaque plante, fleur, arbre, arbuste, etc. Mais chaque huile essentielle étant produite à partir d’une quantité importante de la plante, l’huile essentielle est donc un concentré des molécules de cette plante. Toute l’essence de la plante est contenue dans une seule goutte de l’huile essentielle. Ce sont ces molécules qui permettent de traiter divers maux ou maladies.  La présence de telle ou telle molécule dans une huile essentielle permet de traiter tel ou tel problème de santé.   Voilà qui explique que les propriétés des huiles essentielles ne sont pas le fruit du hasard ou de simples croyances.  Selon chaque espèce de plante, les parties utilisées pour la distillation peuvent être la fleur, les feuilles, les branches, les fruits, et même l’écorce ou les racines.

La fabrication des huiles est une méthode relativement simple, la partie la plus ardue de la production étant généralement la récolte de la matière végétale. En effet, très souvent encore, la récolte (pour des huiles de qualité thérapeutique, qui sont celles que je recommande), la récolte est faite à la main… Et il faut énormément de matière végétale pour produire l’huile essentielle.

À TITRE D’EXEMPLE, IL FAUT :

10 kg de clous de girofle pour obtenir 1 kg d’huile essentielle.
10 kg de feuilles de basilic pour obtenir 30 gr d’huile essentielle.
1000 kg d’hélichryse italienne pour obtenir … 1 kg d’huile essentielle!
100 kg de pétales de roses pour obtenir… quelques grammes d’huile essentielle!  

Un détail non négligeable : pour certaines fleurs, comme la rose ou le jasmin, entre autres, les pétales doivent être cueillis, toujours à la main, très tôt le matin, dès l’aurore et avant le lever du soleil, afin que les composantes aromatiques ne s’évaporent, avec la rosée, sous les chauds rayons du soleil du matin…

De plus, la distillation elle-même doit s’étaler sur plusieurs heures, parfois jusqu’à 10 heures,  pour chaque production. Vous pouvez alors imaginer le coût du combustible nécessaire pour faire obtenir la vapeur d’eau pendant une telle période de temps.

Voilà qui explique le coût, qui peut sembler élevé (pour ne pas dire vertigineux dans certains cas !), de certaines huiles essentielles. Mais comme on n’utilise que quelques gouttes à la fois, chacune de ces gouttes vaut son pesant d’or, si on en juge par l’efficacité de celles-ci.

Autre détail pertinent : les huiles essentielles sont en fait mal nommées! En effet, elles ne contiennent aucune trace de matière grasse, aucune trace d’huile ou de quelque matière lipidique que ce soit! Croyez-le ou non!!! Elles ont ainsi été nommées depuis les temps immémoriaux où les humains ont commencé à en produire.  Ne sachant pas comment nommer ce liquide, résultat de la distillation, qui flottait à la surface de la portion aqueuse, quelqu’un s’est exclamé : «  puisque ce liquide flotte sur ce qui semble être de l’eau, ce doit donc être de l’huile! » (revoyez le diagramme) On devrait plutôt nommé ce précieux liquide « essence » ou peut-être même « quintessence », mais les habitudes ont la vie dure, et depuis ce temps on nomme ainsi les huiles essentielles!

Alors maintenant que vous connaissez le mystère de la fabrication des huiles essentielles, je vous laisse réfléchir à ces merveilles et vous reviens avec moins de théorie lors de ma prochaine chronique!!


VIVIA AROMATHÉRAPIE

HUILES ESSENTIELLES : MULTITÂCHES!!