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Le 12e festival interculturel du conte

Plus de 75 conteurs du Québec, des Premières-Nations, de la Tunisie, du Maroc, de la « Tsiganie », de la France, de la Belgique et de la Nouvelle-Calédonie, nous feront vagabonder dans leur imaginaire. Un voyage à travers un foisonnement de pensées et de cultures, à la rencontre de personnages plus grands que nature, drôles, tragiques, fantaisistes… Tout un monde de joyeuses menteries pour abolir nos propres frontières et nous toucher. Au total, 95 spectacles gratuits ou à petits prix, dans une quinzaine de villes du Québec.
 
Ce fabuleux voyage commencera par l’incontournable Grande Nuit du Conte, le vendredi 18 octobre à 20 h au Gesù. Jocelyn Bérubé, porte-parole du Festival, ouvrira cette soirée puis passera le relais aux conteurs Amélence Darbois (Nouvelle-Calédonie), François Lavallée (Québec), Gisèle Ndong Biyogo (Gabon/Québec), Boucar Diouf (Sénégal/Québec), Mariam Koné (Burkina Faso), Patrik Ewen (Bretagne), Nadine Walsh et l’ensemble  Les Idées heureuses (Québec), Jean-Marc Massie (Québec), Ahmed Hafiz (Belgique-Tunisie), Halima Hamdane (Maroc), Mathieu Lippé (Québec) et enfin, Armelle et Peppo Audigane (Tsiganie).


Boucar Diouf (Sénégal/Québec)

Le Festival s’éclatera ensuite dans divers coins de Montréal et du Québec pour s’afficher en une jolie palette de genres. Chacun trouvera son conte dans les spectacles en solo ou les spectacles collectifs, les nouvelles créations de conteurs québécois ou encore les propositions de conteurs de la relève sans oublier les spectacles famille. Les plus audacieux des non-initiés pourront monter sur les planches pour oser le conte lors des soirées Micro Libre. Parmi les spectacles solos, soulignons le retour au Festival de Michel Faubert, qui nous offre La Mensongère, où il sera accompagné du multi-instrumentiste Daniel Roy ; et le tout dernier spectacle du conteur atypique et déjanté Jean-Marc Massie, Delirium, qui vient d’être présenté avec succès en France.


Jean-Marc Massie (photo : Luigi Rignanèse)

Du côté des soirées à thème, Renée Robitaille et ses radieux compères titilleront les oreilles attentives avec Les contes coquins, tandis que Stéphanie Bénéteau et ses complices emmèneront le public dans Les plus belles histoires d’amour. Les soirées Améridiens/Roms et Contes, chants et musiques d’Afrique célébreront la rencontre des cultures. Au versant des nouveautés s’inscrit la participation de l’ensemble musical Les Idées Heureuses, qui jouera aux côtés de Nadine Walsh pour le spectacle La Chatte Blanche – conte et musique baroque.
 
Parmi les nombreux autres conteurs du Québec au Festival cette année, le public pourra apprécier : Robert Seven-Crows, Françoise Crête, Sylvi Belleau, Nicole Filiatrault, Claudette L’Heureux, Alexis Roy, Pierre Labrèche, Robert Payant, Éric Michaud, Denis Gadoury…  
 
Et pour conclure ce grand voyage, la 12e édition du Festival interculturel du conte du Québec se terminera en apothéose par le Marathon du conte, qui réunira une quarantaine de conteurs à la Maison de la culture Frontenac, le dimanche 27 octobre, de midi à 22 heures.


 
LES CONTEURS INVITÉS

AHMED HAFIZ (TUNISIE-BELGIQUE)

Né sous le soleil de Tunis, Ahmed Hafiz est bercé dans son enfance par la musique et les contes arabo-andalous. Adolescent, il rejoint la France où il fait siennes la langue française et les valeurs républicaines, pour s’installer, adulte en Belgique, où il découvre la convivialité des Belges et leur philosophie : un mélange déjanté d’humour décalé et d’autodérision. Ce belgo-tunisien, « petit producteur de bonheur » a beau venir d’un pays ensoleillé, bordé de plages de sable fin, il raconte avec drôlerie l’envers du décor, l’arrière-cour des palais, la malice et les facéties des petites gens.


 
HALIMA HAMDANE (MAROC)

Née au Maroc, Halima Hamdane fait des études de lettres et accède au poste de professeur de français au collège puis au lycée. En 1986, elle s’installe en France et sera chargée de cours de méthodologie à la faculté d’Evry Val d’Essonne. Sa rencontre avec le conteur Henri Gougaud va la réconcilier à la fois avec le conte et sa langue maternelle. Elle raconte en arabe et en français et puise dans la littérature orale marocaine la majorité de ses histoires. Elle conte sur RFI et anime l’Arbre à palabres au musée du Quai Branly. Halima travaille aussi dans le cadre d’un programme d’alphabétisation pour l’apprentissage de la langue française à partir du conte.


 
MARIAM KONÉ (BURKINA FASO) CONTES ET CHANTS TRADITIONNELS

Une voix sans pareille, un corps qui vit le conte, un sourire toujours près à éclairer son visage… Mariam s’impose. Elle parle des femmes, des enfants, de la nature, de la liberté. Elle se dresse contre les injustices, s’amuse des prétentieux, enseigne par le conte les valeurs humaines, celles de sa tradition… qui sont aussi celles de la nôtre. Ses paroles entraînent petits et grands dans un monde où l’on se tient debout, où la malice et le rire aident à franchir les obstacles, où l’on se sent respecté. « Le conte, c’est une parole riche qui nourrit de la naissance à la fin de la vie, mais économe aussi puisqu’elle n’a besoin que du véhicule des oreilles pour se transmettre et fleurir ».
 
AMÉLENCE DARBOIS (NOUVELLE-CALÉDONIE) CONTE, CHANT, DANSE ET MARACAS TRADITIONNELS

Originaire du Congo–Brazzaville, Amélence Darbois a été bercée par les sonorités du fleuve et de la forêt équatoriale. Elle s’est installée en Nouvelle-Calédonie depuis une quinzaine d’années et elle vit à Koné. Amélence Darbois est l’un des membres fondateurs de l’association TAGADE regroupant les conteurs, pour promouvoir les contes traditionnels et contemporains kanaks de la Nouvelle-Calédonie. En 2003, elle a participé au festival Yeleen au Burkina Faso avec Gilbert TEIN (conteur kanak). Son répertoire puise à travers les contes du Congo et de la Nouvelle-Calédonie.


 
ARMELLE ET PEPPO AUDIGANE (TSIGANIE – FRANCE) CONTE, ACCORDÉON, CONCERTINA, FUJARA

Armelle et Peppo Audigane sont porteurs d’une mémoire universelle d’histoires d’hommes et de femmes. Le destin leur a donné en héritage une famille tsigane, une vie de fils du vent dans une roulotte. Ils vont au gré des invitations raconter un monde à la fois très ancien et sans cesse réinventé. Ils content ensemble, Armelle avec les mots, Peppo avec la musique. Ils nous embarquent pour la Tsiganie, pays de leurs ancêtres. Ils nous offrent un voyage au cœur de la générosité, du partage, de l’émotion.
 
PATRIK EWEN (BRETAGNE) CONTE, VIOLON ET ACCORDÉON

Entre sable et écume, tourbe et bruyère, Patrik Ewen, le crin blanchi par l’âge, arpente avec bonheur les sentes de son pays, dans la pluie et le vent iodé, là-bas, dans l’ouest du vieux monde. Ses rêves le portent vers des royaumes engloutis au fond de l’océan ou au creux de sa mémoire. Il découvre alors des histoires fantastiques nées de la légende ou empruntées à son quotidien. Le poète Yvon Le Men dit de lui : « Il était une fois Patrik Ewen qui regardait en souriant ses voisins, ses héros, sortir de la foule et s’avancer vers la légende ».

12e ÉDITION DU FESTIVAL INTERCULTUREL DU CONTE DU QUÉBEC

Du 18 au 27 octobre 2013