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Aspartame = poison?

Plusieurs chercheurs sonnent l’alarme quant à ses effets potentiellement cancérigènes, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Food and Drug administration (FDA) considèrent que l’aspartame, utilisée avec modération, est sans danger pour la santé. Force est de constater qu’avec toutes ces données, le fardeau de la décision repose sur les épaules du consommateur. Ce dernier doit donc user de bons sens et trouver des solutions à un usage excessif d’aspartame.

Depuis 1981, l’aspartame (autrefois homologué sous le nom de NutraSweet) se trouve sur les tablettes de nos épiceries et nos commerces : desserts, boissons gazeuses, sucrettes, gommes à mâcher, céréales de petit déjeuner, médicaments et bien plus. Tout compte fait, plus de 6000 produits de consommation courante en contiennent. Selon le site de Passeport santé, l’aspartame appartient à la famille des excitotoxines et est un édulcorant de synthèse considéré comme l’additif le plus dangereux avec le glutamate monosodique. Il est constitué de phénylalanine, d’acide aspartique et de méthanol, trois composants en molécules libres éventuellement nuisibles pour l’organisme humain.

DES ÉTUDES SCIENTIFIQUES

Plusieurs études rapportent que l’aspartame pourrait causer divers effets nocifs pour la santé à moyen et à long terme. Une étude publiée en 2005 par le chercheur italien Morando Soffritti de la Fondation italienne Ramazzini (spécialisée dans la cancérologie environnementale) et publiée dans l’American Journal of Industrial medicine démontre que l’aspartame élève les risques de cancer du foie et du poumon chez 240 souris-mâle (Mais pas chez les femelles). De plus, dans son reportage « Notre poison quotidien », la journaliste Marie-Monique Robin rappelle qu’une autre étude du Dr Soffritti, parue en 2005, a établi que l’aspartame provoquait des lymphomes et la leucémie chez les rats.

Enfin, des chercheurs français ont analysé la consommation de boissons
sucrées de 66 000 femmes pendant 14 ans et ont conclu, dans leurs
publications de janvier 2013, que les femmes qui boivent plus de 603 ml
par semaine de boissons « légères » ont plus de risque de souffrir du
diabète par rapport à celles qui ne consomment pas du tout de boissons
sucrés. Pour une même quantité consommée, le risque de diabète est plus
élevé lorsqu’il s’agit de boissons « légères » que de boissons sucrées.
Ainsi, les études remettant en question l’usage de l’aspartame existent
et peuvent nous rendre sceptiques comme consommateurs.

NOTRE CHOIX SANTÉ : MODIFIER NOS HABITUDES ALIMENTAIRES

Sur son site Internet, le Harvard Medical School rappelle qu’il existe des alternatives à l’aspartame et aux autres agents édulcorants. L’aspartame a en outre un goût de 160 à 220 fois plus sucré que le vrai sucre, mais contient moins de calories. Ainsi, nous développons, à l’usage, une dépendance au goût sucré. Or, avec un peu de discipline et d’entraînement, l’astuce consiste à modifier ces habitudes alimentaires : comparer les grammes de sucre sur les tableaux nutritionnels des produits que nous achetons (certaines marques contiennent moins de sucre que d’autres), boire une eau minérale parfumée plutôt qu’un Coke Diète, ajouter de délicieux bleuets à notre gruau plutôt que du sirop d’érable, croquer dans une pomme à la collation en y joignant une tranche de vieux cheddar savoureux. Les possibilités sont si nombreuses! Il suffit de s’y mettre.

CONTINUER DE S’INFORMER

Il est légitime de se questionner sur les véritables raisons de l’existence de l’aspartame. L’aspartame a été découvert en 1965 par J. Schlatter, un chimiste de la société pharmaceutique G.D. Searle. Cette compagnie a d’ailleurs été rachetée, en 1985, par Mosanto, une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles et lourdement contestée sur divers sujets d’éthique. Rien ne sert de se leurrer, nous vivons dans une société de surconsommation qui a, en général, peu d’égards pour la santé du client. La recherche du profit demeure en tête de liste. Il n’en tient donc qu’à nous de prendre les meilleures décisions, de se responsabiliser par rapport à notre santé et d’utiliser l’aspartame avec parcimonie!

Rappelons tout de même qu’à ce jour, Santé Canada affirme « qu’au Canada, les additifs alimentaires comme l’aspartame sont assujettis à des contrôles rigoureux en vertu de la Loi sur les aliments et drogues et de son règlement d’application. » De plus, on ajoute que « rien n’indique que la consommation d’aliments contenant cet édulcorant, conformément aux dispositions du Règlement sur les aliments et drogues et dans le contexte d’une alimentation équilibrée, poserait un danger pour la santé des consommateurs. »

Sources : Santé Canada, L’Express, LeMonde.fr, Harvard Medical School