Devenir membre

DÉcision historique – le conseil de presse condamne l’ex-maire applebaum

On se souviendra que, sous la plume de notre journaliste Daniel Rolland, le journal avait publié un portrait de l’ancien maire de Montréal, le 6 décembre 2012, intitulé « What do you want in your coffee? », un article pas trop flatteur pour lui… À telle enseigne que, fou de rage, Applebaum a fait transmettre par la voie de son cabinet de mettre un terme sur-le-champ à un contrat de publicité substantiel qui avait été entendu préalablement avec la direction des communications de l’arrondissement Ville-Marie.

Et ce, au moment même du renouvellement. Une perte encaissée durement par votre média. Et pourtant, nous n’avions a priori aucun préjugé contre le premier magistrat de la Ville. Seulement, ce dernier s’était montré tellement peu agréable avec notre journaliste, de surcroît en limitant à une demi-heure le seul temps accordé pour passer en revue toutes les grandes questions de la Ville. Nous avons interprété cela comme un refus de répondre, surtoute les questions délicates concernant la corruption à l’hôtel de ville. Nous avons donc porté plainte pour cet interventionnisme malsain de Monsieur Applebaum. Le Conseil de presse a donc déclaré ce qui suit.

CODE DE DÉONTOLOGIE

Dans son code de déontologie, le Conseil mentionne : « L’État peut faciliter l’existence et le développement d’une presse libre et de qualité. Son rôle doit viser à favoriser le droit du public à une information complète et authentique. Il doit éviter toute action susceptible de restreindre ou d’altérer les contenus de l’information. » Le fait de tenir à l’écart des communiqués et des conférences de presse de la Ville constitue aux yeux du Conseil une atteinte au droit à l’information. Une organisation publique se doit de fournir les mêmes informations à tous les médias qui en font la demande. Ainsi, le grief pour atteinte au droit d’accès à l’information est retenu. En conséquence, voici la décision du Conseil.

DÉCISION

« Au vu de ce qui précède, le Conseil de presse retient la plainte du journal La Métropole et de son éditeur Stéphane Maestro contre l’arrondissement Ville-Marie et le maire Michael Applebaum, pour son utilisation de la publicité comme moyen de pression et atteinte au droit à l’information ». Dans une autre décision parue simultanément, le Conseil donne raison au chef de cabinet du maire Applebaum, Jac­ques Martineau, et blâme le journaliste Daniel Rolland pour la confusion des genres utilisée.

RÉACTION

À titre d’éditeur, je ne peux que me réjouir de cette décision qui s’inscrit dans la plus parfaite élémentaire justice. La mesure de rétorsion du maire était d’une telle évidence qu’il n’y avait pas matière à interprétation. La manœuvre était trop grossière. La preuve : son successeur Laurent Blanchard a voulu effacer ce geste indigne d’une saine administration municipale. Et c’est une décision historique car, jamais à Montréal, et même sous l’autocrate Jean Drapeau, on avait tenté de ruiner une publication en la privant de sa publicité légitime.

Quant au blâme adressé à notre journaliste, le coloré et redoutable Daniel Rolland, ce dernier prend la chose avec un grain de sel, n’étant à la remorque d’aucun académisme journalistique car, comme il l’a dit à l’annonce du verdict du Conseil de presse : « S’il avait fallu s’en tenir aux diktats des écoles de beaux-arts, jamais le cubisme et le surréalisme n’auraient vu le jour en peinture. »

NOTRE MISSION

La Métropole n’incarne pas des dizaines de journalistes formatés par un géant. Cette tribune – ce journal ce Portail indépendants pour nous – ce sont aussi l’expression de Monsieur et Madame Tout-le-monde : LA VOIX DU PEUPLE! Et nous entendons continuer en ce sens

LE MAIRE APPLEBAUM ATTAQUE LAMETROPOLE.COM

VENGEANCE: LE MAIRE APPLEBAUM COUPE LES VIVRES À LA MÉTROPOLE!

UN PORTRAIT CHOC DU MAIRE APPLEBAUM WHAT DO YOU WANT IN YOUR COFFEE?