LUC FERRANDEZ
« Il s’agit d’une attaque sournoise, vicieuse et mensongère qui n’a tout simplement pas sa place dans notre processus démocratique. On ne veut pas de ces tactiques républicaines dans cette campagne », a complété Luc Ferrandez, candidat à la mairie du Plateau-Mont-Royal.
DENIS CODERRE
M. Coderre, qui a évoqué « une erreur magistrale » de la part de l’équipe de M. Côté, a lui aussi déposé une plainte auprès du DGEQ, et il pourrait également interpeller le CRTC. Il souhaite également qu’une enquête soit ouverte afin d’aller au fond des choses entre autres pour savoir quelle firme est derrière ces sondages. « Très clairement, ça montre qu’ils sont indignes d’occuper les fonctions auxquelles ils aspirent », a martelé M. Coderre en entrevue avec La Presse Canadienne. « Quand on en est rendu à utiliser de tels subterfuges, c’est qu’on est vraiment désespéré », a-t-il conclu à l’autre bout du fil.
MÉLANIE JOLY
De son côté, Mélanie Joly n’exclut pas complètement l’idée de suivre l’exemple de ses rivaux, mais comme elle estime n’avoir « pas été lésée » par la campagne, elle n’en voit pas l’intérêt pour l’instant, a indiqué son attaché de presse, Frédéric Lepage. « On comprend que M. Bergeron porte plainte. On pense que la pratique de Coalition Montréal est tout à fait déplorable. C’est de la vieille politique », a néanmoins précisé M. Lepage.
MARCEL CÔTÉ
M. Côté, chef de Coalition Montréal, a reconnu que son équipe avait eu recours à des appels automatisés anonymes. Les messages préenregistrés ne mentionnaient ni le parti Coalition Montréal ni l’agent officiel, ce qui contrevient à la loi électorale. M. Côté a présenté ses excuses publiquement et reconnu l’illégalité de cette démarche, plaidant qu’il s’agissait d’un simple incident. Il a assuré qu’il n’était pas au courant des « recherches négatives » menées par son équipe et reconnu qu’il était « embarrassant » que tout cela se retrouve sur la place publique.
« Je sais qu’il y a des sondages qui se font, mais je ne connais pas les questions. Mais ce sont des sondages à l’interne; c’est pas supposé être public, ça », a-t-il affirmé en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne. Marcel Côté est par ailleurs convaincu que cet incident ne fera pas dérailler sa campagne. « Ça va être oublié, il y a d’autre chose qui va arriver, a-t-il lâché. Et ultimement, les gens vont voter pour les idées. »
Les quelque 980 interlocuteurs qui ont été rejoints mercredi soir étaient invités à répondre à un sondage mené par une firme soi-disant indépendante. À ceux qui disaient avoir l’intention de voter pour Richard Bergeron, on disait: « Saviez-vous que les élus de Projet Montréal font l’objet d’une controverse pour le financement d’un organisme? Appuyez-vous cette façon de faire? », d’après les informations de Radio-Canada.
Et à ceux qui souhaitaient jeter leur dévolu sur Denis Coderre, on faisait valoir que l’ancien député fédéral avait repêché plusieurs candidats dans les rangs du parti Union Montréal, qui a été éclaboussé à maintes reprises devant la Commission Charbonneau.
Les reproches adressés à Mélanie Joly concernaient essentiellement le fait que son équipe était incomplète, a indiqué Marcel Côté.