Seulement en 2012-2013, La rue des Femmes a dû refuser 3 730 demandes d’hébergement, par manque de places. Considérant que plus de 6 000 femmes sont en état d’itinérance dans le Grand Montréal, et que seulement 500 places d’hébergement dans des refuges réservés aux femmes sont disponibles, c’est dire que moins de 10 % d’entre elles peuvent trouver un logement pour la nuit. « Dans la rue, elles doivent lutter pour leur survie, contre l’insécurité constante, les dangers d’agression et les souffrances vécues dans le froid. L’ouverture d’une troisième maison est d’une importance cruciale pour ces femmes en état d’itinérance. Elle permettra d’offrir 20 places en hébergement d’urgence et 30 places en centre de jour, en plus de plusieurs services dont l’écoute, des repas et de l’aide pour trouver de l’hébergement permanent », explique Léonie Couture, directrice générale et fondatrice de La rue des Femmes.
Porte-parole de La rue des Femmes, Catherine Proulx-Lemay, comédienne qui personnifie Michèle dans Unité 9, n’a pas hésité à apporter son soutien à cette campagne. « J’ai été littéralement bouleversée par ce que j’ai vu et entendu. Ça n’a aucun sens de devoir refuser un hébergement d’urgence à ces femmes dans le besoin. Il faut se mobiliser afin que soient réunis les fonds nécessaires au financement du projet de la troisième maison et que La rue des Femmes puisse poursuivre ses activités et redonner un sens à la vie de ces femmes », lance-t-elle.
Catherine Proulx-Lemay, porte-parole / Photo : Julie Perreault
Près d’un tiers de l’objectif a déjà été réuni grâce aux contributions exceptionnelles des deux grands mécènes actuels de La rue des Femmes, Velan inc. et Power Corporation, ainsi que celle de Desjardins, pour lesquelles La rue des Femmes tient à exprimer toute sa reconnaissance. La présidente de la campagne « Vers une troisième maison », Madeleine Chenette, associée et directrice exécutive nationale des services-conseils en stratégie à KPMG-Secor, est consciente qu’il reste beaucoup à faire pour rencontrer l’objectif de 2,5 M$, mais se dit confiante d’y parvenir et fait appel à la grande générosité de la communauté des gens d’affaires.
À PROPOS DE LA RUE DES FEMMES
Depuis bientôt 20 ans, La rue des Femmes vient en aide aux femmes en état d’itinérance et en grande difficulté. Ces femmes sont malades, déconnectées d’elles-mêmes et des autres. La rue des Femmes est catégorique : il est possible de les guérir et de les aider à sortir de l’état d’itinérance de façon durable.
Léonie Couture, fondatrice de La rue des Femmes
Pour ce faire, La rue des Femmes prône une approche d’intervention globale et intégrée : offrir dans un même lieu un ensemble de services et de soins intégrés et adaptés, axés sur la santé relationnelle. La santé relationnelle est la capacité d’être en lien avec soi-même et avec les autres. Dans la vision de La rue des Femmes, la santé relationnelle est une composante à part entière de la santé, au même titre que la santé physique ou la santé mentale. Depuis l’ouverture de la Maison Olga en 2002, 336 femmes différentes ont été hébergées par La rue des Femmes et 63 % de ces femmes ont aujourd’hui retrouvé un logement stable et durable.
Pour faire la différence et aider La rue des Femmes à réaliser son projet « Vers une troisième maison » et aider les femmes à se sortir de l’état d’itinérance, il est possible de faire du bénévolat, d’offrir des commandites de services et des contributions financières.
LA RUE DES FEMMES
ENTREVUE AVEC LÉONIE COUTURE, FONDATRICE DE LA RUE DES FEMMES