La cause est pilotée par Keith Henderson, qui a dirigé le Parti égalité de 1993 à 2003. Elle sera entendue quelque part en 2014.
C’est la première fois que le gouvernement Harper s’engage sur le front constitutionnel depuis 2006. Cette année-là, le premier ministre avait fait adopter une motion reconnaissant que les « Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni ». La « loi sur la clarté » prévoit notamment que le fédéral n’est obligé de négocier la scission d’une province que si le résultat d’un référendum est « clair ». Le texte ne quantifie toutefois pas cette « clarté ». Au printemps, le Bloc avait déposé une motion afin d’abroger cette loi, mais ses cinq députés ont été les seuls à voter en sa faveur.
RÉACTION DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC DIMANCHE
Mise à jour Dimanche le 20 Octobre 5h49
Le gouvernement Marois fera connaître dimanche sa réaction face à la décision d’Ottawa de contester devant les tribunaux la loi provinciale qui stipule qu’une majorité de « 50 pour cent + 1 » dans un référendum sur la souveraineté du Québec serait suffisante pour enclencher le processus menant à l’indépendance.
La Loi 99 a été adoptée par le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard en 2000. Le gouvernement Harper a décidé de se joindre à la contestation judiciaire menée par l’ancien chef du Parti Égalité, Keith Henderson.
Le ministre québécois délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, fera le point dimanche. Samedi, sur les réseaux sociaux, il a parlé « d’un affront envers le Québec ».
Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, le leader de la Coalition avenir Québec, François Legault, et la députée de Québec solidaire, Françoise David, ont aussi manifesté leur indignation. Ils estiment que le gouvernement fédéral fait une intrusion inacceptable dans le processus démocratique au Québec.
Quant au chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, il a qualifié l’implication d’Ottawa « d’attaque vicieuse ».
Source: Radio-Canada