J’ai lu ce livre comme si j’assistais à une pièce de vaudeville. Le genre de mise en scène GROStesque, mais extrêmement distrayante. Dans le Rio de Janeiro d’avant-guerre, un tueur en série ne s’attaque qu’aux femmes obèses. Peu importe leur statut social, elles n’y échappent pas. Accuserait-on la bonne chère de la cuisine portugaise comme complice dans cette série de crimes déjantés?
Tombias Esteve n’est pas au bout de ses peines ni de ses rencontres saugrenues! Je suggère ce livre à toute personne qui parle français, mais dont la langue maternelle est le portugais, qu’il soit du Brésil ou du Portugal, puisque dans ce roman, on a traduit ce qui devait l’être et on a gardé l’essence portugaise.
L’auteur, Jô Soares, est un animateur de télévision apprécié du public brésilien, et il multiplie avec brio les activités liées aux domaines médiatiques. Il en est à son quatrième roman dans sa langue d’origine mais il nous fait par contre l’honneur de parler français. De là certainement l’envie de ne pas targuer ses écrits. On le compare à l’espagnol Montalbán, ce qui est en soi un honneur.