Il est temps pour le premier ministre de faire preuve de leadership et de transparence concernant ce qu’il savait à ce sujet, et le seul moyen de faire cela, c’est que tout le monde témoigne sous serment. » Ce n’est pas la première fois que le chef libéral met le premier ministre Harper au défi de témoigner sous serment. Son appel, cette semaine, est toutefois demeuré sans réponse.
Au micro de l’émission The House, M. Trudeau n’a pas donné plus de précisions quant au type d’interrogatoire auquel il aimerait voir le premier ministre se soumettre. « Les enquêteurs de la GRC se penchent déjà sur l’affaire Wright-Duffy. Ils tentent de découvrir le fond de l’histoire. Mais il y a plusieurs autres manières différentes de témoigner sous serment. » Cette nouvelle invitation du chef libéral intervient 24 heures après que le sénateur Patrick Brazeau ait déclaré que le Parti conservateur lui avait proposé une entente secrète.
M. Brazeau a déclaré devant la Chambre haute que le leader du gouvernement au Sénat, Claude Carignan, lui avait fait une offre en matinée. « L’entente secrète était que si je me levais dans cette chambre pour m’excuser auprès des Canadiens en prenant l’entière responsabilité de mes actes, la sanction de la Chambre serait plus clémente que celle proposée dans la motion du leader du gouvernement au Sénat », a-t-il déclaré.
Le sénateur Carignan a ensuite affirmé aux journalistes de la Colline du Parlement que M. Brazeau avait mal interprété ses propos.
« Il semble que les conservateurs font tout ce qu’ils peuvent pour minimiser cette affaire et le tort qu’elle a causés à leur réputation, à crédibilité et sur à capacité à faire face aux multiples défis auxquelles les Canadiens sont aujourd’hui confrontés », a constaté Justin Trudeau.
Le Sénat devrait se prononcer la semaine prochaine sur une motion conservatrice visant à suspendre sans salaire les sénateurs Patrick Brazeau, Mike Duffy et Pamela Wallin – une motion que les libéraux n’appuieront pas sans amendement.
« Nous demandons plus d’ouverture et de transparence et nous aimerions qu’un comité entende ce que ces trois sénateurs ont à dire, a exigé Justin Trudeau. M. Harper a manifestement décidé de refiler toute la responsabilité de l’affaire à ces trois sénateurs et de leur imposer une punition sévère qui, selon moi, devrait à tout le moins être discutée raisonnablement avant de décréter quelque chose qui pourrait créer un précédent. »
Source: Radio-Canada