Il s’est montré rugissant et fidèle à sa réputation, capable d’asséner des coups assez rudes merci.
UN PEU TROP EXCITÉE
À 34 ans, Mélanie Joly a des années devant elle et beaucoup d’énergie. Peut-être trop quand vient le temps d’exercices de confrontation comme ce qu’on a vu à la télé. Elle peinait à reprendre son souffle, toujours en mode offensif. Au point que Pierre Bruneau, le modérateur et animateur, a été obligé de séparer verbalement les deux, sous peine de cacophonie. Or, les gens ne sont pas férus de trop d’excitation. Pas seulement ici.
Rappelez-vous lors du scrutin à la présidentielle française entre ces deux challengers, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Cette dernière, pourtant belle à mourir, avec une classe folle et possédant bien ses dossiers (on la voyait déjà comme la première présidente de la République Française), hélas elle a perdu les pédales devant les caméras, ne cessant d’apostropher à tout propos celui qui deviendra finalement le vainqueur. Un peu plus et on la taxait d’hystérique. On n’est pas alllé jusque là avec Mélanie Joly, mais un peu plus de retenue aurait fait du bien.
LES MONTRÉALAIS ONT LE FIN MOT
Qui aurait pu prédire la vague orange qui a porté le NPD au titre de parti de l’Opposition officielle à Ottawa? Aucun sondage ne les donnait gagnant à ce point. Il y avait, on s’en souvient, l’effet Jack Layton. Mélanie Joly n’arrive pas précédée d’une telle vague de popularité. N’empêche que pour des motifs qui échappent à la raison, la jeune femme a surclassé, avec ses maigres ressources financières, les Richard Bergeron et Marcel Côté. Ça relève presque de l’haltérophilie. Et sa venue amène du piquant à cette campagne, qui aurait été autrement assez terne. On ne sait vraiment pas ce qui va se passer.
Sans être un devin, on ne prend pas un très grand risque à prédire que dans le pire des scénarios elle deviendra la Cheffe de l’Opposition officielle et chien de garde de l’administration Coderre. Bref, dimanche sortez vos chips et vos cannettes de bière, ce sera aussi excitant que les éliminatoires au hockey. Tout peut arriver.
MÉLANIE JOLY : SERA-T-ELLE LA PREMIÈRE MAIRESSE DE MONTRÉAL?