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Six millions de quÉbÉcois aux urnes

Au total, 1103 postes de maires sont en jeu. Or, ce ne sont pas toutes les villes qui sont en élections. 47 % des villes ont déjà élu leur maire. Ainsi, 510 maires et 4306 conseillers ont été élus sans opposition. Ces chiffres sont similaires à ceux des élections municipales de 2009, alors que 548 maires et 3984 avaient été élus sans adversaires. Plus de 1000 municipalités sont appelées aux urnes ce dimanche. De nombreux postes sont à pourvoir et 13 247 candidats sont en lice.

Une hausse de 4 % par rapport à 2009. Cette hausse s’est effectuée malgré le cynisme et le resserrement des règles sur le plan du financement des partis politiques. Le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, s’est réjoui de cette hausse de candidatures. « Plus de candidats aux postes de conseiller, plus de candidats aux postes de maire. Il y a plus de femmes qui ont déposé leur candidature, plus de jeunes en bas de 35 ans. Ça, c’est la bonne nouvelle! Malgré l’année qu’on a eue, il y a quand même beaucoup de candidats. »

Le gouvernement du Québec espère une forte participation des citoyens. Aux dernières élections municipales, seulement 45 % des électeurs s’étaient prévalus de leur droit de vote.
« C’est la municipalité qui est le niveau de gouvernement le plus près des citoyens. » — Ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault

Les bureaux de vote ouvrent à 10 h et ferment à 20 h. Il faut une pièce d’identité pour se prévaloir de son droit de vote. Le dépouillement débutera dès la fermeture des bureaux de scrutin, mais il pourrait commencer à 18 h pour le vote par anticipation, dans certains cas et à certaines conditions.

TOUR D’HORIZON DES VILLES DU QUÉBEC

Québec : Les analystes et les sondeurs prévoient la réélection de Régis Labeaume, le maire sortant. Saguenay : Même si l’administration du maire sortant Jean Tremblay a été blâmée à plusieurs reprises pendant la campagne électorale, sa popularité semble inébranlable. Son opposant, Paul Grimard, pourrait faire quelques gains.

SHERBROOKE : Lutte à quatre, dont le favori est le maire sortant Bernard Sévigny.

TROIS-RIVIÈRES : Six candidats briguent la mairie de Trois-Rivières, du jamais vu pour cette ville de plus de 130 000 habitants. Le maire sortant Yves Lévesque sollicite un quatrième mandat.

GATINEAU : Le maire sortant Marc Bureau sollicite un troisième mandat. Il fait face à plusieurs critiques suite au lancement du Rapibus qui a fait plusieurs ratés.

LÉVIS : Premiere course à la mairie depuis 8 ans. Six candidats tentent de succéder à la mairesse sortante, Danielle Roy-Marinelli, qui quitte la vie politique.

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE : Val-d’Or change de maire pour la première fois en 13 ans. La campagne à Malartic a été marquée par des tensions entre le maire sortant et des conseillers. Les maires sortants respectifs des villes de Rouyn-Noranda et Amos tentent de briguer un nouveau mandat. L’un des principaux enjeux de la campagne est l’économie.

EST-DU-QUÉBEC : Un vent de changement se fait sentir. La plupart des maires sortants ne se représentent pas.

CHOIX DIFFICLIES POUR LES MONTRÉALAIS

Le système électoral municipal montréalais est le plus complexe au pays. Les choix ne sont pas faciles à faire. Selon l’arrondissement dans lequel ils habitent, les citoyens doivent voter pour deux à cinq postes différents.

En plus du maire de Montréal, certains devront choisir un maire d’arrondissement, un conseiller de ville et des conseillers d’arrondissement.

Depuis les fusions de 2004, le système électoral montréalais est divisé en deux paliers : la mairie centrale et les mairies d’arrondissement. Les électeurs votent donc pour le maire de Montréal, un maire d’arrondissement, un conseiller de ville et un ou deux conseillers d’arrondissement.

« On retrouve des conseillers de la ville qui vont siéger à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil de la ville. Dans certains quartiers, il y a des conseillers d’arrondissements, dont le pouvoir et les compétences se situent exclusivement au niveau des questions d’arrondissement, des compétences qui rythment la vie quotidienne comme la circulation locale, les parcs locaux, les bibliothèques, etc. », explique le porte-parole d’Élection Montréal, Pierre G. Laporte.

Les électeurs peuvent donc cibler des objectifs différents à chaque niveau. Choisir par exemple un maire pour sa vision de la ville centre, mais préférer le programme d’un autre parti au niveau de l’arrondissement.

Danielle Pilette, professeur en Science de la gestion à l’UQAM, croit que plusieurs choix stratégiques peuvent ainsi s’offrir aux électeurs. Ils peuvent souhaiter « que le maire au conseil de ville ne soit pas trop fort » et voter pour « un conseiller de ville d’une autre équipe, qui lui va représenter les arrondissements au conseil de ville », c’est-à-dire le budget.

Avec quatre principaux partis et une multitude de candidats indépendants, la représentation à l’hôtel de ville de Montréal lundi prochain risque d’être plus diversifiée que jamais.

Source: Radio-Canada