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La plus joyeuse des veuves

Les autres champagnes font la fête, la Veuve c’est la fête. On nous dit : ce champagne est immuable, les amateurs retrouvent le goût qu’ils adorent année après année. Nous sommes d’accord  pour le générique, le Carte jaune, mais à la Veuve Clicquot comme dans d’autres maisons d’ailleurs il y a eu des changements majeurs au cours des siècles, ne serais-ce que par l’utilisation des cuves inox qui ont remplacé le bois, et par le Champagne rosé qui se décline aujourd’hui dans des étiquettes adorables et qui était très peu bu il y a 50 ans. 

Le génie des œnologues de la maison Veuve Clicquot et des techniques très pointues vont toujours faire évoluer ces vins vers une plus grande perfection pour répondre mieux au goût d’une clientèle qui évolue elle aussi. Les jeunes ne célèbrent pas comme leurs ainés. 

Le vendredi le 1er novembre j’ai rencontré Dominique Demarville,  Chef de Cave de la Maison Veuve Clicquot, qui voulait nous initier  à l’art de l’assemblage du champagne rosé. Il y avait avec nous le directeur général pour le Canada,  Stéphane de Meurville,  Luc Provencher, directeur des communications et Véronique Gonneville, Directrice nationale des Marques de la Maison Charton Hobbs, plusieurs collaboratrices de la Maison Veuve Cliquot et quelques confrères journalistes. La réunion se passait dans le splendide Salon Carlton de l’Hôtel Ritz-Carlton de Montréal.


Dominique Demarvillle

Véronique Gonneville


Stéphante de Meurville

Il existe deux grandes méthodes d’élaboration du champagne rosé : par assemblage et par saignée. La méthode par assemblage a failli disparaître à cause d’une réglementation de l’Union Européenne qui l’avait d’abord interdite.  Elle consiste à assembler un vin blanc avant la prise de mousse, avec 5 à 20% de vin rouge champenois, vinifié pour être non tannique. Devant la levée des boucliers des maisons de de Champagne et grâce à la documentation détaillée présentée par la Maison Veuve Clicquot, l’Union Européenne a levé l’interdiction pour les maisons de Champagne. 

C’est aujourd’hui  la méthode la plus répandue et a l’avantage d’obtenir une couleur et une densité identiques d’un millésime à l’autre. C’est la méthode privilégiée chez La Veuve Clicquot.  L’autre méthode étant celle de saignée ou de macération qui est aussi utilisée par quelques maisons en Champagne et par tous les producteurs de mousseux hors champagne, en Europe. On laisse macérer pendant quelques heures les moûts avec la peau des raisins. Les pigments naturels contenus dans la peau des grains de raisins noirs colorent les jus, les peaux enrichissent les jus de leurs composants aromatiques. La cuve est ensuite « saignée » en vidant le contenu pour séparer le moût des peaux. La robe des champagnes rosés de saignée est d’un rosé intense mais peut varier d’un millésime à l’autre.  Les champagnes de saignée sont souvent plus vineux et d’une expression riche qui les rend attrayants pour un repas. 

Dominique Demarville,  nous a fait déguster quatre vins rouges de base, millésime 2012 et tous des Pinot Noirs.  Ils rentrent dans la composition de la cuvée rosé de Veuve Clicquot. Ces vins de base proviennent de Verzy, d’Ay,  de Bouzy et de Clos Colin. Ils étaient tous des vins de grande qualité avec des différences appréciables.  Le Versy était tendu et frais, l’Ay avait un bouquet plus riche, plus rond et avec une fin de bouche assez austère,  le Bouzy était très fruité,  avec un peu de poivre noir, moins de longueur en bouche que le Ay mais avec un peu de gaz carbonique et le Clos Colin était fruité, parfumé, plus rond, très ciselé en bouche et généralement réservé pour  La Grande Dame Rosé.  Aucun de ces vins n’est commercialisé comme tel, quoique le Clos Colin, à cause de son élégance est quelquefois consommé par les patrons de la maison.


 
Nous avons dégusté le Veuve Clicquot Rosé non millésimé qui a été fait avec le Carte Jaune assemblé avec un rouge de base 2010 à raison de 12,5%.  Un magnifique vin dont la robe est un rosé tendu, tout en fraîcheur,  des fruits rouges et blancs, rond en bouche et délicieux jusqu’au fond de gorge.  Disponible à la SAQ. Code 10968218. Prix 84$.

Nous avons ensuite dégusté le Veuve Clicquot Vintage Rosé 2004. La robe est un rosé plus profond car ce vin est fait avec un assemblage de 15% de rouge. Des parfums de fruits noirs mûrs, de lilas  de violette et de pâtisserie. En bouche c’est un vin vif et puissant et à la fois il a un volume gras qui s’invite dans la gastronomie. Une longue finale élégante. Disponible à la SAQ. Code 00325688 : Rosé Vintage 2004. Prix 100$.

Le troisième champagne que nous avons dégusté était le magnifique Veuve Clicquot La Grande Dame Rosé 2004. 62% Pinot Noir de Clos Colin, 8% de Pinot Meunier et 30% de Chardonnay.  Des bulles fines, un vin tout en nuances,  élégant,  gourmand,  fruité,  avec encore plus de minéralité et de fraicheur.  Disponible au Québec.  SAQ code 00464966 : La Grande Dame rosé 2004 : 512,25$


 
Dominique Demarville a voulu nous faire une surprise en nous servant un Cave Privée blanc 1979. 60% Pinot, 30% Chardonnay et 9% Pinot Meunier qui nous a émerveillé. Quelle opulence, une acidité parfaite, il avait des nuances de moka et de pain grillé.

Cette dégustation fut suivie d’un excellent dîner préparée par La Maison Boulud, entièrement servi avec les champagnes de La Veuve Clicquot.

MAISON VEUVE CLICQUOT
 
Dominique Demarville
Chef de Caves

Stéphane de Meurville
Directeur général pour le Canada

Représentés au Québec par Charton Hobbs
Véronique Gonneville
Directrice nationale des Marques du Groupe Moët Hennessy
Tél. : 514-353-8955 

Luc Provencher
Directeur des communications de Charton Hobbs

SAMY RABBAT

HÔTEL RITZ-CARLTON