Rob Ford est assis dans une chaise, incliné Entre ses réponses à un interlocuteur qu’on ne voit pas à l’écran, le maire fume du crack à l’aide d’une pipe.
SON IMPLICATION
Durant une entrevue qui sera diffusée vendredi soir à la CBC, M. Farah affirme que son rôle d’intermédiaire commence en janvier dernier, lorsqu’il est approché, selon ses dires, par Mohamed Siad, le présumé auteur de l’enregistrement, qui est maintenant accusé de trafic de drogue. Il accepte de servir de revendeur auprès des médias après avoir été « choqué » par le contenu de la vidéo.
Mohamed Siad réclamait au départ 100 000$ pour la bande. Il lui a raconté qu’il voulait vendre la vidéo pour se marier avec sa copine et refaire sa vie avec elle dans une autre ville.
M. Farah indique aussi que « des gens du crime organisé » ont vite afflué dans le quartier Dixon lorsque l’existence de la vidéo a été révélée par le Star et Gawker en mai dernier.
« Des valises d’argent. Ils disaient aux gens [du quartier] : « Quiconque a la vidéo, mettez-le en contact avec nous et c’est leur argent ». » — Mohamed Farah, revendeur de la vidéo
DES MENACES ONT AUSSI SUIVI
« Il y avait des appels de gens qui disaient être d’ex-soldats, d’ex-policiers. Ils disaient : « Si vous n’avez pas la vidéo ou vous ne trouvez pas la vidéo, on va vous arrêter ou vous faire exécuter ». » — Mohamed Farah
Un ami et chauffeur occasionnel du maire, Alessandro Lisi, a été accusé d’extorsion, plus tôt ce mois-ci, pour avoir, selon la police, usé de « menaces ou de violence » afin de tenter de récupérer la vidéo.
D’autres menaces ont été faites « au nom du maire et de son bureau », révèle Mohamed Farah, admettant que les gens du quartier ont eu peur à ce moment.
Toutefois, M. Farah n’identifie pas l’auteur des présumées menaces reçues dans son témoignage à la CBC. Par ailleurs, aucun lien avec le cas de M. Lisi n’a été établi devant les tribunaux.
ROB FORD: UN TOXICOMANE?
Mardi dernier, Rob Ford a admis avoir fumé du crack il y a environ un an, sans vouloir donner plus de détails. Il a fait cet aveu quelques jours après que le chef de police eut révélé qu’il avait en sa possession des extraits vidéo correspondant à la vidéo décrite par le Star et Gawker.
M. Farah laisse, toutefois, entendre que le maire était un adepte des drogues dures.
« L’été dernier, des jeunes auprès de qui je faisais du tutorat m’ont raconté que le maire utilisait des drogues dures comme le crack. » — Mohamed Farah
Une autre personne interviewée par le Fifth Estate, mais qui a requis l’anonymat, affirme que Rob Ford vendait de la marijuana à l’école secondaire. « Rob s’en vantait », soutient cette source.
M. Farah a été arrêté en juin dernier lors de descentes policières contre le trafic de drogue. Les policiers ont trouvé une arme à feu dans l’appartement qu’il partage avec sa mère et son frère qui a, lui, un casier judiciaire. M. Farah clame son innocence. « Je ne sais pas à qui l’arme appartient ni comment elle s’est retrouvée là », dit-il.
Le bureau du maire s’est refusé à tout commentaire.
Source: Radio-Canada