Les sensibilités divergent d’un pays à un autre. Par exemple, les Français acceptent beaucoup mieux l’alcool et l’infidélité que les Américains. Un politicien qui trompe sa femme en France n’aura pas les mêmes échos qu’un politicien qui trompe sa femme aux États‐Unis. Toutefois, dans notre société occidentale, et ce de façon généralisée, si un politicien enfreint la loi, ça choque et suscite des réactions. Si un politicien français trompe sa femme avec une prostituée, alors là, scandale il y aura.
Aussi, dans les moyens de gradé une faute, on peut dire que d’un pays à un autre, l’honnêteté est une valeur primée. Comme on dit : « Une faute avouée est à moitié pardonnée ». Tous les politiciens qui ont menti ont terni d’un cran leur image publique et n’ont pas servi leur cause.
Rares sont les politiciens qui ont réussi à se sortir de scandales, mais quelques‐uns ont eu une belle carrière post-politique.
Qu’est-ce qui détermine la chose? Souvent, excusé l’anglicisme, le timing. Un scandale qui arrive au début d’une carrière politique la sabote automatiquement. On peut penser au sénateur Herman Cain qui était donné favori lors des primaires républicaines de 2011 et qui a dû lâcher la serviette après s’être fait accusé de harcèlement sexuel et qu’on ait appris l’existence d’une relation extraconjugale. On peut aussi penser à Anthony Weiner qui après avoir envoyé des photos compromettantes de lui sur Twitter a vu son brillant avenir politique s’envoler en fumée.
D’un autre côté, l’ex-président américain, Bill Clinton, ne la certainement pas eu facile lors du scandale Monica Lewinski, mais s’en ai tout de même bien sorti. Il est un conférencier recherché, il a conservé la faveur publique et son autobiographie a été un succès commercial. Imaginons que le scandale ait éclaté au début de sa carrière politique… il ne serait sûrement jamais devenu président.
Enfin, pour revenir au politicien controversé de l’heure, Rob Ford, il ne fera sûrement pas long feu en politique, certes, mais je suis à peu près certaine qu’il conservera une popularité post‐scandale. Il aura un auditoire pour son émission de radio, s’il décide d’écrire son autobiographie, ce sera assurément un best seller… et le public pourra s’amuser sans retenue de ses frasques qui seront dorénavant reléguées au chapitre des faits divers.