Devenir membre

Le richmond, nouveau dans griffintown

Bars sympathiques, restos branchés et galeries d’art, Griffintown est en pleine effervescence depuis quelques années. C’est maintenant au tour du restaurant Le Richmond d’ouvrir ses portes, sur une portion de la rue Richmond complètement industrielle. Je me dirige donc vers  le restaurant avec une collègue pour assister au lancement médiatique. Il est 17h et il fait déjà sombre, novembre oblige. « T’es sûre que c’est ici? ». En faisant quelques pas, on aperçoit une belle façade illuminée, qui détonne avec les autres bâtiments. Oui, c’est certainement ici.

La façade annonce les couleurs du restaurant: industriel, avec une touche glamour. On entre dans un grand local, même le plus grand restaurant de Griffintown nous dit-on, avec 140 places assises et une terrasse extérieure pouvant accueillir jusqu’à 90 personnes supplémentaires. Dans cet ancien espace datant de 1800, on retrouve plusieurs éléments qui font un clin d’œil à son passé industriel: belles tables massive en bois, hauts plafonds, tuyaux apparents, chaises en fer. Le tout, complété par des lustres modernes, un magnifique cellier vitré et de grandes draperies aux fenêtres.

C’est Paul Soucie et Luc Laroche, copropriétaires du Misto sur Mont Royal, qui se cachent derrière le projet. La cuisine du restaurant Le Richmond tire son inspiration du nord de l’Italie, plus précisément du Piémont, de la Vénétie et de l’Émilie-Romagne. Plutôt rafraîchissant, alors que la majorité des restaurants italiens de Montréal servent une cuisine provenant des régions du sud de l’Italie.

Aujourd’hui, pour découvrir les trésors du restaurant, nous avons droit à un menu accords mets et vins en huit services. Le banquet commence par la crème de gorgonzola, surmontée d’un œuf de caille poché, chou frisé et crostini, le tout parsemé d’un peu de piment d’Espelette, une touche piquante qui  rehausse délicatement la bouchée. On nous sert un Teroldego Rotaliano Riserva, Mezzacorona 2009, un vin rouge fruité, avec une fin puissante qui accompagne bien le gorgonzola.

Vient ensuite l’aubergine italienne grillée, sur un coulis de tomate, avec ricotta de brebis de la ferme La Moutonnière, tomates cerises rôties, pousses de basilic et copeaux de pecorino. On l’accompagne d’un pinot bianco « Dogheria », Poderi dal Nespoli 2012, un vin frais et bien équilibré.

Puis, arrive le carpaccio de veau en croûte de poivre et graines de fenouil, sauce tonnato -cette sauce typiquement italienne à base de thon et huile d’olive- pêches truffées, pousses d’arugula et copeaux de pecorino. La viande est goûteuse, délicatement salée. Elle s’accompagne d’un Barbera d’Asti, Ricossa 2011.

Une petite odeur de tomate et basilic annonce l’arrivée des gnocchi. Servis avec ricotta de brebis du Québec, tomates San Marzano – ces fameuses tomates si prisées qu’on en dit même qu’elles sont les meilleures-, basilic frais, huile d’olive, copeaux de Pecorino. Accompagné d’un Barbera d’Alba Superiore, Veglio 2011, c’est un plat aux ingrédients simples, mais savoureux, qui laisse un petit goût de tomate grillée en bouche.

Puis arrive le bar méditerranéen, une vraie révélation pour mes papilles. Sur une purée de panais, avec cœur d’artichaut, tomates cerises demi-séchées et olives de la région de La Ligurie, connue également pour les villages des Cinque Terre, il présente un mélange de textures vraiment intéressant. Il est légèrement grillé, bien salé, croustillant même et s’accompagne délicatement d’un Sancerre « La Moussière » Alphonse Mellot 2012.

Après ce sympathique poisson, la barre est haute pour la ballotine de lapin. Heureusement, on tombe dans un tout autre registre. Farcie au boudin et à la julienne de légume, la viande est enrobée de pancetta fraîche. Nul besoin de mentionner l’odeur ultra réconfortante du plat, peut-être avec une pointe légère de moutarde- à moins que mes narines me jouent des tours.

En grande finale, on nous présente deux desserts. Le tiramisu façon Le Richmond est joliment décomposé avec une gelée au café et de la tire-éponge. Mais j’ai un faible particulier pour le Bonnet piémontais, une sorte de dessert à mi-chemin entre la crème caramel et la crème brûlée, avec un croustillant au café et une pointe de cannelle.

Avec une cuisine honnête, goûteuse, dans une cadre branché et industriel, le Richmond risque de faire rapidement des adeptes. D’ailleurs, il sera ouvert au grand public dès ce soir, voilà une belle façon de commencer la fin de semaine. Bon appétit!

Le Richmond

377, rue Richmond, Montréal
http://www.lerichmond.com

LE RICHMOND
VOYAGE AU PÉROU