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Les abeilles et nous

L’abeille faisait partie du paysage
terrestre bien avant l’homme, soit 60 millions d’années avant lui. En
tant qu’insecte pollinisateur, il est indispensable à la survie de 80%
des plantes terrestres et de surcroit, à la biodiversité. 35% de la
production alimentaire consommée par l’humain dépend de la
pollinisation. Son extinction serait dramatique pour l’humain, mais les
multinationales semblent croire que l’homme peut contrecarrer la nature
et mettent de l’avant les organismes génétiquement modifiés, OGM.

Depuis
le début des années 2000, on constate une diminution alarmante des
colonies d’abeilles. Deux facteurs peuvent expliquer en grande partie ce
phénomène;  l’utilisation de pesticides et la culture des OGM; l’un
n’allant souvent pas sans l’autre. Ces pratiques affaiblissent le
système immunitaire des abeilles et certains pesticides les
désorientent, les rendant incapables de revenir à la ruche.  À ce sujet,
un pesticide en particulier fait beaucoup parler de lui: le
néonicotinoïde. Celui-ci est utilisé abondamment dans les champs de
maïs, dont  ceux du Québec. À son contact, il semblerait que les
abeilles décèdent instantanément. De plus, le néonicotinoïde s’incruste
dans le sol et l’eau. L’Union européenne a pris acte de ce dangereux
produit et a suspendu son utilisation pour les deux prochaines années.

Au
Canada, son emploi est toujours permis. Selon Santé Canada, rien ne
prouve que l’utilisation du pesticide est nuisible pour l’être humain…
quelques liens de causes à effets devraient, il me semble, être faits.
Pour ce qui est des OGM; 98% des cultures d’OGM se font dans dix pays.
Les États-Unis arrivent en tête et possèdent 43,1% de la superficie
mondiale cultivée en OGM. Le Canada, de son côté, arrive bon cinquième
avec 6,5% de la superficie mondiale cultivée en OGM. Ceci explique
sûrement cela; à savoir  qu’au Canada et aux États-Unis, aucune loi
n’existe pour règlementer la culture d’OGM. Contrairement à l’Amérique
du Nord, la quasi-totalité de l’Europe exige un étiquetage des aliments
génétiquement modifiés.

Même si l’humain a bien voulu le croire,
la technologie est incapable de remplacer la nature. Sans abeilles, plus
de 80% des plantes de la planète terre ne pourront pas survivre et un
tiers de notre alimentation ne sera pas au rendez-vous. Un exemple de
plus qui s’ajoute à la longue liste des raisons pour lesquelles  l’être
humain devrait réviser la façon dont il se comporte avec son
environnement.

OGM

SANTÉ CANADA

GREENPEACE: PÉTITION « PROTÉGEONS LES ABEILLES »