Les environnementalistes applaudissent à deux mains, car voici une façon ingénieuse d’augmenter la qualité du béton employé dans les infrastructures, en recyclant des bouteilles d’alcool ou des contenants en verre. Seulement à la Société des Alcools du Québec, on utilise chaque année 200 millions de bouteilles. Ça veut dire aussi 75 000 tonnes de verre à récupérer. Plus globalement, le verre représente présentement de 15 à 20% des matières premières envoyées à la récupération. Il y a encore du travail à faire. La technique consiste à introduire de la poudre de verre qui remplace une partie du ciment que l’on met dans le béton qui sert aux trottoirs et aux chaussées.
AMÉLIORATION DU REVÊTEMENT
La première constatation, c’est que le recours au verre améliore notablement la qualité du revêtement. Ça permet au ciment de mieux jouer son rôle de colle du béton. En même temps on diminue la perméabilité du béton et on augmente du coup la durabilité. On imagine ici comment ce nouvel alliage pourrait peut-être permettre de réduire les nids de poule si affligeants. L’ingénieur et professeur Arezki Tagnit-Hamou a bien hâte de voir « in situ » comment le nouveau produit va vivre sa vie en conditions réelles dans nos rues, exposé à toutes les rudesses des voitures et des passants. Mais d’emblée cette innovation est grandement porteuse car on n’a pas ménagé les essais préalables en laboratoire.