La cause souverainiste ne tient pas à un parti politique ou à quelques politiciens inspirants. La foi en la cause souverainiste doit être au-dessus des chicanes de partis ou des divergences de points de vue sur l’identité québécoise. Parce que peu importe comment on se définit en tant que québécois, une chose est certaine: nous parlons majoritairement français et notre culture est différente de celle du Canada anglais. Nous sommes une nation distincte.
Comme le dicton le dit, « Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idées ». Oui, on peut changer d’avis. Seulement, pour conserver une certaine crédibilité, ce changement ne doit pas être teinté d’opportunisme politique ou influencé par des conflits interpersonnels. J’aimerais rappeler que Maria Mourani a été expulsée du Bloc québécois en septembre dernier dû à sa position sur la charte de la laïcité.
À ce sujet, il est possible d’appartenir à un parti sans être d’accord avec toutes ses positions. La députée libérale Fatima Houda-Pépin en est la preuve. Avant de se montrer en désaccord avec la ligne de son parti à propos de la charte de la laïcité, elle a d’abord affirmé haut et fort qu’elle était une libérale et qu’elle le resterait.
Fatima Houda-Pépin
Encore une fois, je le répète, la souveraineté est une conviction profonde et non un parti, une personne ou une charte.
Maria Mourani déçoit. Elle déçoit tout d’abord les indépendantistes, mais elle déçoit au sens plus large. De femme de conviction, elle passe maintenant dans la catégorie de femme opportuniste.
Et maintenant, la question qui est sur toutes les lèvres: Maria Mourani se tournera-t-elle vers le NPD ou le Parti libéral du Canada?
MARIA MOURANI