La pièce « D’un bord et l’autre » vue le lundi 16 décembre met en scène la situation loufoque et embarrassante d’un homme à la double vie qui se voit confronter à cette complexe réalité. Maris de deux femmes, un fils de l’une et une fille de l’autre se « fréquentent » sur l’Internet. Une éventuelle rencontre, qu’il faut bien sûr éviter à tout prix, donne lieu à des dialogues surréalistes et des rires fondés sur l’énormité des situations.
Comédiens généreux, publics réceptifs et textes comportant des cascades, des virevoltes, des montagnes russes de mots et de situations, donnant lieu à des jeux physiques et hilarants. Nous sommes décidément dans l’univers de Molière, mais d’un Molière moderne qui joue avec les travers sociaux, les faiblesses humaines et les vérités tordues de notre siècle.
Cyril Catto, l’Arlequin du Parc Lafontaine, dirige le tout avec beaucoup d’enthousiasme et d’amour du théâtre. Les grands moyens artistiques contrastent avec les moyens financiers réduits, et ce, encore dans la pure tradition de Molière. Celui-ci n’a-t-il pas été arrêté pour cause de non-paiement de… chandelles? Il importe d’encourager cette troupe non par devoir, mais par plaisir. « D’un bord et l’autre. » Est présentée en alternance avec une autre pièce de Ray Cooney : « D’un bord ou l’autre. ». Celle-ci nous reporte en 1986 où notre héros Jean Morin, chauffeur de taxi, est attendu à la fois par Mathilde à Vimont et par Charlotte à Ahuntsic. Et Gilbert Jardinier son ami se voit bientôt entraîné dans les dédales du mensonge afin de protéger la double vie de notre chauffeur de taxi écartelé.
« D’un bord et l’autre. » Nous projette en 2004 où les fruits de ces amours tentent un rendez-vous. Les mensonges deviennent immenses comme des continents et le rire vient du ventre, source de tous les plaisirs. Il n’y a d’immoral que l’ennui. Je vous invite à participer à ce torrent de folie.
Ray Cooney, écrivain et acteur britannique, dont les œuvres ont été traduites en 40 langues, a créé les prix Olivier Awards, l’équivalent de nos Molières. Ce Feydeau anglais est l’un des auteurs britanniques les plus joués en France.
En mars 2014, pour souligner la Journée de la femme, Nadia Kessiby et Émilie Sigouin proposeront deux comédies grecques d’Aristophane, ce bon ouvrier du rire, qui ont traversé les âges : Lysistrata et l’Assemblée des femmes. Luc Arsenault clôturera la saison en montant la célèbre comédie musicale Hair. Décidément Posthume ne manque pas d’ambitions. Cette troupe multidisciplinaire réunit des passionnés ayant une base artistique en théâtre, cirque, mime, danse, musique, chant, cinéma et photographie.
Mentionnons également l’Off-Posthume avec des spectacles mensuels éclectiques au Café l’Artère, 7,000 avenue du Parc, les jeudis et vendredis du mois. À titre indicatif, l’Off présente Lavage de Sara Karel Chiasson en janvier et Hommage à Cohen de D. Boisvert et A. Côté-Fournier en février 2014.
Ce Théâtre ne vit pas de sa gloire posthume, mais d’un avenir bien rieur.