ce qui fait en sorte que les clients potentiels ont l’embarras du choix lorsque vient le temps d’annoncer.
« J’ai déjà passé beaucoup de temps avec les décideurs de l’entreprise et nous allons partager avec vous notre plan en ce qui a trait à notre stratégie
à court et moyen terme », a cependant indiqué le nouveau dirigeant de Yellow Média, faisant référence aux résultats du quatrième trimestre qui doivent être dévoilés par l’entreprise le mois prochain. M. Billot n’a cependant pas exclu la possibilité de réaliser certaines acquisitions dans le secteur numérique afin d’accroître la présence de Yellow Média, sans toutefois en dire davantage.
« L’objectif demeure le même: augmenter le nombre de clients, a affirmé le pdg de Yellow Média. Vous avez toujours besoin du plus grand nombre possible de clients et nous allons considérer toutes les façons afin d’atteindre cet objectif. »
L’éditeur des Pages jaunes tente de trouver sa niche dans le secteur numérique dans un contexte où la publicité destinée aux médias imprimés ne cesse de diminuer depuis de nombreuses années. Le mandat de M. Billot est clair: l’homme de 45 ans doit faire en sorte que le secteur numérique devienne la principale source de revenus de Yellow Média, qui a dans le passé supprimé plusieurs emplois, notamment 300 à l’automne, liés à ses activités des médias imprimés.
Au troisième trimestre, les revenus du secteur numérique ont représenté 43 pour cent de l’ensemble des revenus de la société. Le nouveau pdg de Yellow Média aura fort à faire pour faire progresser cette statistique, puisque la concurrence est féroce dans le secteur des services de publicité en ligne, notamment en raison de la présence de joueurs importants comme Google, Yahoo! et Bing.
« Le secteur numérique de la publicité est très fragmenté et de nouveaux joueurs arrivent dans le portrait à chaque minute », a-t-il reconnu.
Aravinda Galappatthige, de Cannacord Genuity, estime que l’éditeur des Pages jaunes semble sur la bonne voie afin de réaliser sa transition vers le numérique.
« Yellow est une des seules entreprises canadiennes de ce secteur à avoir une stratégie en ce qui a trait au numérique, écrit l’analyste dans un rapport. Il y a peu de mouvement au sein des autres société canadiennes. »
Aravinda Galappatthige rappelle également que déjà, près de la moitié des revenus de Yellow Média proviennent du secteur numérique.
« Il serait préférable que ces revenus (numériques) finissent par atteindre 60 pour cent, croit l’analyste. (Yellow) doit mettre l’accent sur le numérique plutôt que les médias imprimés afin de croître. »
M. Billot, qui possède une vingtaine d’années d’expérience dans le secteur des médias numériques, succède à Marc Tellier, qui était le pdg de l’entreprise depuis 2001 avant de quitter au mois d’août dernier. L’éditeur des Pages jaunes compte 2800 employés répartis à travers le Canada, dont près de 1000 uniquement à Montréal, a indiqué par courriel une porte-parole, Fiona Story.
L’action de Yellow Média a cédé vendredi 3 cents à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 22,35 $.