Un spectacle sur fond musical avec Francis Brunet-Turcotte à la guitare et Francis Leduc-Bélanger à la trompette. Élise Turcotte nous confie: « Louise Bombardier et moi avons eu l’idée de mettre en scène un choeur de voix pour lire ces poèmes trouvés dans la cendre du monde. La trompette et la guitare soulèveront la poussière des mots. Des fantômes de jeunes assassinées se souviendront. »
QUAND CLARTÉ ET FULGURANCE DE L’ÉCRITURE POÉTIQUE TÉMOIGNENT D’UNE RÉALITÉ SAISISSANTE
La narratrice déambule sur les routes et nous prête ses yeux, abîmes par la poussière et le sable. La vision atroce des corps mutilés, sacrifiés. Des décombres à perte de vue dans des villes dévastées, empreintes de la peur et de l’obscurité. Des mots justes, la franchise accrue d’une porte-parole touchée et touchante, refusant l’oubli, refusant la dissimulation. Le « Journal de la cité des mortes » qui nous transporte à la frontière du Mexique et des États-Unis où des centaines de femmes ont été violées et tuées, nombreuses gisant sur sol, en plein soleil.
« J’ai écrit le recueil Ce qu’elle voit comme une sorte de reportage poétique à travers des villes orphelines, ruinées par la guerre, les catastrophes, les épidémies de viols. La narratrice quitte l’indifférence de sa société pour s’engager dans l’action d’être témoin, de décrire, entre autres choses, le sort faites aux femmes, et de manifester sa colère et sa révolte », souligne Élise Turcotte.
Cette femme nous emportera avec son éloquence forte en sensibilité, ponctuée d’images magnifiques, percutantes : « C’est le chant des siècles des montagnes des sirènes de boue ». Entre haine, rage, tristesse et désespoir, il y a quelque chose de La Route de McCarthy dans cette poésie d’errance et de sable, qui traque l’humanité dans ses retranchements, rapportait Tristan Malavoy lors de la sortie du livre. Une poésie vécue et engagée qui ne laissera personne indifférent.
À PROPOS DES RENDEZ-VOUS POÉTIQUES
Deux saisons par an, les Rendez-vous poétiques sont l’occasion de faire entendre et de partager la poésie québécoise et francophone canadienne à travers différentes manifestations à Montréal et à Ottawa.
La Maison de la poésie de Montréal et le Regroupement des éditeurs canadiens-français s’allient pour présenter au public des poètes de diverses écritures issus de quelque 30 maisons d’édition. C’est un projet né de l’engouement du public à la création poétique québécoise et francophone.
À PROPOS DE LA MAISON DE LA POÉSIE DE MONTRÉAL
Fondée en 2000, la Maison de la poésie de Montréal (www.maisondelapoesie.qc.ca) a pour mission de promouvoir la poésie québécoise, ici et à l’étranger, en organisant diverses activités à l’intention du grand public et des professionnels. La Maison de la poésie est un organisme dont le fonctionnement est soutenu par le Conseil des arts de Montréal et le Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle compte notamment 14 éditeurs membres.
Ce qu’elle voit – Élise Turcotte
Maison de la culture de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension
Le vendredi 7 février à 20 h, auditorium Le Prévost, au 7355, avenue Christophe-Colomb.
Laissez-passer
disponibles dès le 24 janvier dans les bibliothèques de
l’arrondissement, au bureau administratif de la Maison de la culture ou
sur accesculture.com
Renseignements : 514-872-6131