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La motoneige À l’État pur en abitibi…

C’est le magazine canadien Supertrax International
qui a qualifié dernièrement l’Abitibi-Témiscamingue en ces termes :
« This region is one of the world’s premier riding destinations simply
because of its great trails. 
» Et le président du Club de motoneige de
Val-d’Or, Nelson Laflamme, va plus loin en affirmant que la qualité et la
sécurité des 3 700 kilomètres de sentiers sont de loin les plus magnifiques au
monde.

Pas étonnant. C’est ce qui surprend tout motoneigiste dès les premiers kilomètres parcourus. Je vous dirais que les sentiers sont deux fois plus larges que les autres dans le reste du Québec. Lors de ma virée à Val-d’Or le 28 février dernier, il faisait un froid de canard. Le mercure frôlait les moins 40 C. Ce fut une expérience inoubliable. Les sapins et épinettes étaient recouverts de neige poudreuse donnant lieu à un spectacle hors du commun.

Val-d’Or est la porte d’entrée de l’Abitibi. Près de
3 000 motoneigistes traversent le Parc de la Vérendrye chaque année. La
signalisation est excellente grâce au travail de centaines de bénévoles.
« Les motoneigistes arrivent des Laurentides et de l’Outaouais. D’autres
viennent des États-Unis et de l’Ontario. Je vous dirais qu’ils sont environ 10
000 motoneigistes à choisir l’Abitibi-Témiscamingue comme destination
annuelle, » explique celui qui fut administrateur régional de la
Fédération des clubs de motoneigistes du Québec pendant huit ans et surnommé le
ministre Laflamme.

L’Abitibi-Témiscamingue baigne dans une forêt de 65
000 km2 et possède une faune riche et très diversifiée.
Malheureusement chaque année, diverses espèces animales sont happées par des
automobilistes sur les routes et plusieurs d’entre elles ne survivent pas.
D’autres sont blessées et les plus chanceuses sont dirigées vers le Refuge
Pageau, à quelques kilomètres d’Amos.

Le Refuge Pageau est un incontournable. C’est
l’émouvante histoire de Michel Pageau, le fondateur, et de sa famille qui
entretiennent une relation très étroite avec tous ses pensionnaires, blessés,
abandonnés ou orphelins depuis 25 ans. Dès que les animaux sont en mesure de
retrouver leur liberté, ils sont relâchés dans la nature. Autrement, ces
derniers logent au Refuge Pageau jusqu’à la fin de leurs jours.

Ouvert à l’année, le Refuge abrite aussi bien des
oiseaux de proie que des loups, des orignaux que des porcs-épics et des lynx.
Chacun des animaux a son abri et possède sa petite histoire que nous raconte le
guide. Certains oiseaux de proie ont perdu une aile et ne sont plus en mesure
de voler pour aller s’alimenter au sol, d’autres espèces animales ont été
abandonnées par leur mère à la naissance ou ont été blessées dans la nature.
Plusieurs bons samaritains prennent ainsi le temps d’embarquer l’animal dans le
coffre arrière de leur voiture pour les reconduire au Refuge Pageau.

Tous les pensionnaires reçoivent un prénom à leur
arrivée et les visiteurs peuvent suivre les allées et venues de chacun d’entre
eux sur le site Internet du Refuge Pageau. Prévoyez au moins deux heures pour
une visite complète des lieux.

En Abitibi-Témiscamingue, la pêche blanche se pratique dans un environnement tout à fait unique. Je fais particulièrement allusion à la Pourvoirie Fern, à Duparquet. À mon arrivée, je croyais que les cabanes se situaient à quelques mètres de la rive. Erreur. Le lac Duparquet est immense  – plus de douze kilomètres carrés – et compte 135 îles, dont la plus grosse et la plus facile à retenir : l’île Mouk-Mouk. Et notre cabane à pêche se trouvait à deux kilomètres de la rive. Impossible d’y aller à pied par un froid sibérien de moins 36 C.

La pourvoirie Fern a pignon sur rue depuis au-delà
de 40 ans. Chantal Morin et Réjean Béchard ont pris la relève en 2001. Depuis,
l’achalandage ne cesse de croître. « Aujourd’hui, nous accueillons un
groupe d’une centaine de personnes. En plus de nos huit cabanes à pêche en
location, nous recevons les clients de nos chalets pour la pêche blanche. Nous
préparons le chauffage de la cabane, nous perçons les trous dans la glace et
nous assurons le transport de nos clients entre la pourvoirie et les
cabanes » raconte Réjean Béchard, copropriétaire.

Non, nous n’avons malheureusement pas été chanceux.
Le poisson n’a pas mordu. Avant de nous laisser seuls à la cabane à pêche,
Réjean Béchard laissait entendre que les vents avaient changé de direction peu
de temps avant et que cela ne favorisait pas la prise d’un brochet ou d’une
perchaude. Son expérience lui a donné raison. Voilà un bon prétexte pour y
retourner l’an prochain! En hiver, la clientèle est principalement locale alors
qu’en été les Américains représentent 50 % de l’achalandage.

Tout juste à côté de la Pourvoirie Fern, le nouveau
restaurant Le Champêtre propose une table d’hôte aux saveurs locales. Janis
Lavoie et Sylvain Audet ont décidé de relever tout un défi. Tous les deux, qui
viennent de prendre leur retraite, ont pris la décision d’acheter l’ancien
établissement en mai dernier. En tenant compte des améliorations actuelles et
futures, le couple aura investi près de 500 000 $ dans cette belle aventure.

« Tandis que mon conjoint s’affaire au travail
de rénovation et à l’aménagement extérieur, je consacre mes énergies à
l’accueil et à la restauration. Un exemple de la table d’hôte cette
semaine :duo fromage de chèvre chaud aux amandes et la fondue
parmesan maison au cru du clocher; l’allegretto les escargots des îles flambé
au cognac sauce crème gratiné au grafignieux de la vache à Maillotte; mignon du
patron au fromage de chèvre de fromatibi et sauce au porto », explique
Janis Lavoie.

Le Champêtre donne sur le lac Duparquet et les touristes peuvent manger sur la terrasse. Les produits du terroir sont privilégiés. L’établissement a pour objectif de faire connaître les producteurs locaux pour mettre en valeur une cuisine exceptionnelle, tout en favorisant le développement économique régional.

Depuis sept ans, le Festival des langues sales vise
à vanter la richesse, la culture et le caractère unique de cinq villages situés
aux quatre coins de l’Abitibi-Témiscamingue. Les cinq représentants des
villages doivent improviser sur scène et répondre aux questions salées de leurs
adversaires, le tout devant un auditoire réuni à l’école polyvalente de La
Sarre. Pour un visiteur de l’extérieur de la région, c’est une façon unique
d’apprendre à mieux connaître les dessous de chaque village. 

Ce
concours, qui prend de l’ampleur chaque année, regroupe les régions de
Témiscamingue, Abitibi-Ouest, Abitibi, Rouyn-Noranda et Vallée-de-l’Or. À
l’entracte, les spectateurs étaient invités à élire par vote secret le meilleur
représentant. Et j’ai perdu mes élections. J’avais favorisé Ville-Marie pour
son habileté et sa haute performance à renverser l’attaque de ses adversaires
en sa faveur. Toutefois, le public en a décidé autrement. C’est la municipalité
de Gallichan, dans Abitibi-Ouest, qui a remporté les honneurs. Il y a fort à
parier qu’une partie de la population de Gallichan – 497 habitants au dernier
recensement de 2013 – était derrière lui pour l’aider à remporter la
victoire!

Dès l’âge de six ans, Benoît Forget du Chenil du chien-loup, à Trecesson, découvre sa
passion pour les chiens. Il s’amuse avec son premier berger allemand, fabrique
un vieux traîneau et parcourt des sentiers improvisés. Mais ce n’était pas
assez. Son seul chien ne suffisait pas à remplir sa tâche. À l’adolescence, un
deuxième chien entre dans le décor. Et son frère aîné, Éric, partage les mêmes
émotions. « Nous adorons la nature, la tranquilité et nous avons décidé de
nous établir en Abitibi vers 1997. Notre première meute comportait douze
chiens », raconte Benoît Forget.

Depuis 2011 environ, le Chenil du chien-loup,
accueille près de 700 personnes chaque année : 400 à Berry et 300 à
Trecesson, les deux villages étant situés à une quinzaine de minutes d’Amos.
Tandis qu’à Berry la meute est composée d’une trentaine de husky sibériens,
celle à Trecesson est le fruit de croisements entre le husky sibérien et le
malamute d’Alaska. « Que ce soit chez mon frère ou ici à Trecesson, nos
chiens sont tous de grosses boules de poils et affectueux. Nous voulons partager
notre amour des chiens et de la nature avec les touristes qui viennent chez
nous. »

À 35 ans, Benoît a plein de projets. Après avoir
rénové ses enclos l’an dernier et aménagé une tente de prospecteur pour les
touristes désireux de passer la nuit à la belle étoile, il construit un chalet
en bois rond pour offrir un type d’hébergement à la portée de tous. « Nous
voulons également développer des sentiers pour le ski de fond et la raquette.
Le massage au chalet figure dans nos projets, de même que l’aménagement d’un
spa. » À son avis, tout devrait être complété d’ici cinq ans.

BERNARD GAUTHIER
CLUB MOTONEIGE VAL D’OR
HÔTEL DES ESKERS
REFUGE PAGEAU
SUSHI & CIE
POURVOIRIE FERN
RESTAURANT LE CHAMPÊTRE
FESTIVAL DES LANGUES SALES
CHENIL DU CHIEN LOUP
TOURISME ABITIBI-TÉMISCAMINGUE