Si vous aimez les histoires touchant la mafia et le crime organisé dans son ensemble, vous allez être conquis. Puisqu’il a été beaucoup question de corruption à la Commission Charbonneau, vous allez voir que l’histoire du crime à Montréal regorge de fâcheux précédents. À l’époque la police recevait des petites enveloppes des tenancières de bordel afin qu’on les prévienne des futures descentes. Et les chefs de police n’étaient pas des enfants de chœur.
Quand on demande à monsieur De Champlain qui, à ses yeux, est LA figure du crime organisé à Montréal, il nomme sans contredit Vincent Cotroni, qui a régné durant près de trois décennies. La toute puissance à Montréal. Il avait entre autres dans son empire le célèbre cabaret de la Casa Loma. Cet homme, qui vivait du fruit de tous les vices possibles, était un grand ami des artistes. Le public se souviendra de son passage remarqué à la Commission d’enquête sur le crime organisé (CECO) où il ne disait mot, pratiquant la loi de l’omerta. Sa puissance a pris son envol au début des années cinquante.
C’est toute une fresque qui défile sous nos yeux, avec une impressionnante galerie de mauvais garçons, dont les membres de la célèbre famille Dubois n’en sont pas les moindres. Pour reprendre le cliché bien connu, ça se lit comme un roman. Et vous regretterez d’arriver à la dernière ligne si vite. C’est publié aux Éditions de l’Homme.