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Dans mercier, alain clavet ne craint nullement amir khadir

Clavet le reconnaît lui-même, il se sent comme David contre Goliath en se mesurant contre Amir Khadir, son opposant de Québec Solidaire qui lui, jouit du soutien du maire Luc Ferrandez, des groupes communautaires, des syndicats et autres groupes de pression du Plateau. Sans compter une très forte médiatisation. Mais c’est un historien de formation, doté d’une maîtrise, et il sait que l’Histoire a de ces retournements parfois inattendus. Il a d’abord fait une carrière complète dans la fonction publique fédérale dans différents domaines, comme le patrimoine et les arts.

Et comme c’est un amoureux des arts, qui d’ailleurs est un directeur de la Petite Maison des Arts du boulevard Saint-Joseph, il est à son aise dans ce comté qui abrite la plus forte concentration d’artistes au Canada. Il a déjà connu l’univers d’une campagne électorale en novembre dernier, au sein de l’Équipe Coderre comme aspirant conseiller de ville dans le quartier du Mile-End. « J’ai été défait, mais ça m’a donné une expérience extraordinaire de rencontrer des gens, des commerçants, des groupes communautaires. Moi je me présente humblement en pensant à ce que me disais jadis le regretté sénateur libéral Jacques Hébert, qui disait qu’il fallait respecter toute personne qui a des idées et qui s’engage ».

POURQUOI LA CAQ?

Le fait de briguer les suffrages sous la bannière de la CAQ ne s’est pas fait à l’improviste, comme il nous le raconte: « Ça fait deux ans que j’ai opté pour la Coalition Avenir Québec. D’abord je ne crois pas que la souveraineté puisse être une solution pour le Québec. Il me restait quoi? Les libéraux et la CAQ. Les libéraux ça faisait trop vieux parti pour moi. Et j’aime François Legault pour ce qu’il a accompli comme entrepreneur en fondant Air Transat. C’est quelqu’un qui veut notre développement économique. Et je trouve son projet Saint-Laurent très concret en ce sens. »

QUÉBEC SOLIDAIRE COMMUNISTE?

« Alors que pour Québec Solidaire tout développement économique est suspect. C’est louche. Ils sont totalement irréalistes. Et en passant saviez-vous que tout membre du parti communiste est automatiquement membre de Québec Solidaire? Je suis allé voir le comité local de la CAQ dans Mercier en leur offrant mes services. Et c’est comme ça que je me suis retrouvé candidat. Je ne dispose pas de grands moyens, mais j’ai la chance d’avoir une bonne couverture médiatique ».

LA FOI DU CHARBONNIER

Si on lui pose la question, pourquoi avoir fait le saut en politique dans un comté qui n’est pas gagné d’avance? Il répond: « C’est une morale de conviction. J’ai en moi cet engagement citoyen. Et je le répète, c’est un comté choyé pour moi qui aime les arts. Je vis sur le Plateau, rue St-Denis. Je mène ce que je considère une belle campagne. J’ai eu l’opportunité de participer récemment à un débat sur MAtv sur le thème de la question linguistique, où j’avais comme débatteur Diane De Courcy. Une émission qui va passer en reprise. C’est gratifiant ». À l’entendre il a vraiment la foi du charbonnier et ne se laisse pas abattre devant les grands moyens mis en place par le camp adverse de Québec Solidaire.

ALAIN CLAVET, UN HOMME DE CONVICTION

Une chose qu’on ne peut lui contester, c’est qu’il est homme de conviction. Après des années comme fonctionnaire il pourrait bien se la couler douce et écouter de belles sonates, calé dans son fauteuil. Non, il lui faut ce contact avec les autres. Et il n’a rien trouvé de mieux pour cela que de s’engager dans des causes qui lui tiennent à cœur. À côté de l’extrême gauche d’un Khadir, qui a une méfiance pathologique du capitalisme, lui est d’avis qu’il faut tout miser sur l’économie. Et son chef est l’homme tout trouvé pour en parler concrètement. « C’est de ça dont le Québec a besoin. » Et il regrette lui aussi que le référendum fasse passer à côté les vrais enjeux pour un Québec prospère.

ALAIN CLAVET